mardi 19 avril 2011

Promenade dans Kyoto Nord-Ouest


Après le Ginkaku-ji, le Pavillon d'Argent, à l'Est de Kyoto, voici venu le temps de visiter le Kinkaku-ji. Un tout petit peu de connaissances sur le Japon devrait vous permettre de deviner ce qui se cache derrière ce nom, mais je laisse un peu de suspense jusqu'à la fin de cet article... C'est que le Nord Est de Kyoto regorge de sites connus à visiter et que l'on va commencer par l'extrème Est, à Arashiyama.

Pour atteindre la partie la plus à l'Est de la ville de Kyoto, nous avons choisi de prendre la ligne JR en direction de Hozukyo: mes amies avaient le JR Pass qui leur permettait de ne pas payer, ce qui nous a motivé à réduire un peu notre temps de marche. Nous nous sommes arrêtées à l'arrêt Saga-Arashiyama Station (160 yens à partir de la Gare de Kyoto). Sur place, nous nous sommes perdues dans cette vieille ville traditionnelle, à l'image du pont en bois très connu qu'elle renferme, le Togetsu-kyo. Un peu plus loin, on trouve le célèbre Temple Tenryuji, mais son prix nous a dissuadé d'y pénétrer: 400 yens. Nous avons ensuite décidé de nous diriger vers la forêt de Bambous, sortes de roseaux géants qui plient mais ne rompent pas. La promenade est intéressante, même si on peut se lasser du paysage au bout d'un certain moment car rien ne ressemble plus à un bambou qu'un autre bambou.

La forêt traversée, il s'agissait de prendre le chemin du Kinkaku-ji, point d'orgue de notre visite du Nord de Kyoto. D'Arashiyama à ce dernier, il vous faudra pas mal de temps: au moins une heure de marche, environ, au milieu des buildings, puisque c'est quatre kilomètres qui vous séparent du quartier du Kinkaku-ji. Si cela vous fait peur, il existe des bus pour relier les deux sites.

Arrivés dans le quartier autour du Kinkaku-ji, plusieurs temples sont conseillés par les guides. C'est le cas du Ninnaji et du Ryonaji (pour son jardin zen). Nous nous sommes contentées de la visite du second, fondé en 1450, car son jardin zen est considéré comme le plus parfait. Il faudra débourser 400¥ pour pouvoir pénétrer dans l'enceinte du temple: le parc est gratuit (plutôt joli d'ailleurs) mais le temple lui-même, où se situe le jardin zen, ne l'est pas... et il faut avouer que si il est intéressant de découvrir ce jardinage un peu particulier, il est assez difficile de profiter de la méditation sensée être permise par cet environnement. En effet, il est d'usage de s'assoir pour observer ce jardin qui est constituée par 15 rochers entourés de galets peignés et d'y méditer. Cependant, difficile de se concentrer sur quoi que ce soit quand vous êtes entouré par une foule discontinue... Un conseil, venez tôt. Si vous êtes un peu regardant sur vos sous et que le jardin zen du Ginkaku-ji vous avait suffit, gardez votre argent pour ce qui suit...

Car le temple situé à quelques centaines de mètre de là, le Kinkaku-ji, ou le Pavillon d'Or vaut le coup d'oeil et ses 500¥. Ce n'est pas pour rien qu'il est le temple le plus visité du Japon... car, à l'opposé du Pavillon d'Argent, qui n'avait jamais vu une goutte d'argent, ce temple a bien été recouvert d'or, comme prévu. Créé au XIVème siècle, cette ex-résidence d'un Shogun (plus important chef militaire du Japon Féodale) est par la suite devenu un temple qui a brûlé à plusieurs reprises: seul le Pavillon d'Or est resté et brille aujourd'hui de milles feux... et se reflète particulièrement bien dans le lac dans lequel il baigne, alors que le parc qui l'entoure permet de le photographier sous tous les angles.

Autour de ce site majeur de Kyoto, les boutiques d'Omiyage, ces souvenirs que les japonais doivent rapporter à leurs collègues, se pressent... et vous devriez trouver les souvenirs que vous cherchez, proches de ce que vous pourrez trouver du côté de Gion. Après avoir un peu tourné au milieu des boutiques, vous pouvez continuer la balade en direction du Sud. À une heure de là, se trouve le Nijo-jo, le château de Kyoto. Fermé à 16h, il faudra vous dépêcher (ou rejoindre le site par le bus) si vous voulez visiter ce château féodal construit de 1601 à 1603. L'entrée vous coûtera 600¥, alors que la location des audioguides en anglais est à 500¥.

Nous sommes personnellement arrivées trop tard pour pouvoir y entrer... et nous avons décidé de finir là pour notre balade dans Kyoto Nord Est, avant de la reprendre plus tard dans la soirée: une petite sortie dans Kyoto de nuit est ainsi plutôt intéressante, notamment du côté de la gare, qui, avec ses 11 étages offre une vue panoramique sur Kyoto et une alternative gratuite aux 600¥ qu'il vous faudra débourser pour accéder au somment de la Kyoto Tower.

Sur ce, bonne nuit et à demain pour une troisième journée dans Kyoto, dans le Sud, cette fois.

Promenade dans Kyoto Est

La promenade que j'ai conseillé précédemment à l'est de Kyōtō comprend un nombre important de temples et sanctuaires, mais aussi pour couper l'ensemble, quelques petits déambulages dans le Quartier de Gion... sans oublier un passage obligé au Palais Impérial. Autant dire que cette balade du côté de l'Est de Kyoto est avant tout une balade dans le temps...

Avec un hôtel situé dans le Sud Est de Tokyo, l'Écono Inn, situé sur la Kawarachi Dôri, nous avons presque logiquement opté pour une visite de l'Est de Kyōtō en premier. Après une bonne trentaine de minutes de marche depuis l'hôtel, nous avons enfin rejoint notre première destination, le temple bouddhiste Sanjusangedo (400¥). Ce temple datant du XIIème siècle n'a, de l'extérieur, pas grand chose pour le recommander... mais il renferme un trésor des plus impressionnants avec plus de 1000 statues de bois, à l'image des divinités bouddhistes. Les informations en anglais les rende accessibles à un public non initié. Notez cependant que vous ne pourrez pas prendre de photo à l'intérieur.

Ensuite, direction le nord, vers le Kiyomizu. Attention, pour le rejoindre, il est possible que vous deviez emprunter une petite rue qui grimpe pas mal, slalomant dans un cimetière très étendu... pas forcément pratique, mais vous serez récompensé de vos efforts une fois en haut. Le sanctuaire shintoïste Kiyomizu est splendide et situé en hauteur, comme vous aurez pu le noter en le rejoignant, il offre une vue intéressante sur Kyōtō. Une vue qui peut être encore améliorée en empruntant un petit chemin accessible du sanctuaire mais payante: il faudra débourser 300¥ pour pouvoir la prendre, alors que l'accès au sanctuaire est gratuit.

Après ces moments de recueillement, petit détour par le quartier des Geishas: le quartier de Gion. Changement d'ambiance, mais pas tellement de décor. La ville ayant échappé aux bombardements de l'aviation américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale, le quartier est resté intact et traditionnel. Pas de conseil particulier... Perdez vous dans les rues étroites et ouvrez bien les yeux... vous apercevrez peut-être une geisha... Je n'ai pas eu cette chance, cependant.

En remontant vers le nord, vous croiserez de nouveau de nombreux temples et sanctuaires. Le sanctuaire Yakasa, ainsi que le Heian sont plutôt jolis (et gratuits)... mais ils sont bien entendu beaucoup moins connus que celui que vous vous apprêtez à croiser sur votre chemin: le Ginkaku-ji ou pavillon d'argent. Avant cela, patience. Commencez par emprunter le Chemin de la Philosophie, un petit chemin calme qui longe une petite rivière. Vous déboucherez finalement sur le Ginkaku-ji. Enfin. Sur sa porte d'entrée. Cette fois, ce sont 400¥ qu'il faudra payer pour entrer.

Mais cela vaut le coup. Car si ce temple bouddhiste du XVème siècle n'est pas, comme son nom l'indique, recouvert d'argent, du fait de la mort précoce de son commanditaire, c'est son environnement qui vaut le coup d'oeil. Ce temple en bois est en effet entouré d'un très beau jardin zen (constitué de galets ratissés) et d'une promenade dans les hauteurs qui permet de voir l'ensemble d'en haut.

L'Est de Kyōtō est ainsi bien survolé et il est ensuite intéressant de repartir en direction du Centre-ville. Si vous prenez l'Imegawa-Dôri, vous passerez devant la célèbre Université de Kyōtō... avant d'arriver au Parc Impérial. Vous pouvez alors choisir de le traverser tout de suite ou de donner un coup d'oeil un peu plus au nord au sanctuaire Shimogamo (gratuit) (qui ressemble beaucoup à ceux que vous avez déjà dû apercevoir avant cependant...). Le Parc Impérial est très étend, il fait 84 hectares, de même que le Palais Impérial (1300 m sur 700m)... mais ce dernier n'est pas aussi aisément accessible. Si le Parc est complètement ouvert au public, il faudra remplir de nombreuses formalités pour avoir accès au Palais (réserver à l'avance1, formulaires...).

Si vous n'avez pas réservé, contentez vous d'en faire le tour... et puis, de toute façon, il doit maintenant se faire tard et vous devez être fatigué: tout parcourir à pieds limite les frais de transports, mais peut-être pas de cordonnerie ^^. Bref, il est déjà l'heure de rentrer. Vous pouvez vous diriger vers le Sud en traversant les petites rues typiques du Centre-ville ou choisir d'emprunter la Kawaramachi-Dôri où de nombreux grands magasins sont présents.

Il est maintenant temps d'aller se coucher... car la journée qui suit sera elle aussi longue et sportive.
Alors, Bonne nuit !

Marièke POULAT

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1) Voilà le lien si vous êtes intéressés, car il faudra vous y prendre à l'avance...: sankan.kunaicho.go.jp

La boutique officielle de Square Enix


Une des raisons pour lesquelles je me suis intéressée au Japon, il y a maintenant plus de dix ans, sont les jeux vidéos. Et pas n'importe lesquels. Si Pokemon et le mignon Pikachu ont eu un petit rôle à jouer, c'est avant tout la série des Final Fantasy par Squaresoft, puis Square Enix depuis 2003 après le rachat d'Enix par Square, qui m'a fait plonger. Avec une mention très spéciale à Final Fantasy X. Alors, forcément, de passage au Japon et a fortiori à Tokyo, un détour par le building de Square Enix s'imposait. Enfin, le building... disons la boutique officielle à Tokyo. C'est un peu différent.

La compagnie de Square Enix a son quartier général dans le Shinjuku Bunka Quint Building à la limite entre Shinjuku et Shibuya, à Tokyo. Il se trouve sur la Koshu-Kaido Dôri à quelques minutes à pieds de la station Shinjuku, à côté de l'Université pour femmes de la culture (la Bunka Fukusa Gakuin). Inutile de dire que ce n'est pas là que vous, petit touriste passionné, êtes le bienvenu... mais bien à quelques centaines de mètres, au Square Enix Showcase. Il se trouve sur la même route et une fois l'Université dénichée, il vous suffira de continuer sur quelques mètres.

Au milieu des buildings, des routes et des autoroutes en hauteur, vous finirez par apercevoir une vitrine familière... Des peluches à l'effigie des mascottes de Final Fantasy (en vrac Chocobos, Mogs, Tomberrys, Pampas..) et de Dragon Quest vous saluent et un panneau indique gaiement Square Enix Showcase. Ça y est, vous y êtes. Comme dans tous les magasins japonais, on vous accueille à grand coups de « Irrashaimase ! » dans une boutique vidée de monde. Elle est assez petite et se limite à deux étages. Mais c'est peut-être mieux comme ça: ça limitera la casse pour votre porte-monnaie... car vous devriez y trouver de quoi faire malgré sa petite taille.

Au premier, des peluches, des figurines à échanger et à monter, des grigris à mettre sur les téléphones portables... Ils sont issus des mascottes des jeux les plus populaires et semblent être renouvelés en fonction des nouveautés de la marque. Au moment de mon passage, c'était Smile Slime qui était à l'honneur pour une boutique toutes de couleurs vêtues. Un peu plus plus au fond du magasin, les différents CD, DVD et jeux de Square Enix. Vous pourrez notamment en écouter certains... mais vous devriez grimacer un peu en en découvrant le prix: tous les CDs étant à plus de 3 000 yens. Dans une dernière alcôve, des tee-shirts, des écharpes, des posters... là encore, ils dépendent des nouveautés et des collections.

À quelques marches de là, le second étage et... les yeux qui s'ouvrent grands devant les produits proposés et surtout au moment de mettre les pieds sur un étrange invité... Là, sous nos pieds, incrusté dans le sol, Sephiroth nous surveille. De quoi vous filez des frissons... mais pas vous faire perdre votre intérêt. Cet étage propose en effet les produits les plus impressionnants (et les plus chers): les figurines de grande taille et les bijoux. Ces premières coûtent environ 4 000 yens (ou plus selon la taille) et sont isues des jeux tout juste parus et des plus anciens... Avec la sortie de Final Fantasy Dissidia 012 le 3 mars 2011 (et ma visite le 7...), il est clair que c'était ce jeu et ses personnages (de tous les jeux Final Fantasy précédents) qui était à l'honneur. Squall, Cloud, Yuna, Lightening et autres Sephiroth et Tidus étaient donc un peu de partout. Quant aux bijoux, on en trouvait de Final Fantasy VII (Cloud), VIII (Squall), X (Tidus) et XIII, ainsi que de Kingdom Hearts. Magnifiques et en tous points identiques à ceux des jeux vidéos, ils sont cependant assez chers. Enfin, il était proposé une série de trois parfums, de Cloud, Sephiroth et Lightening, qu'une des employées de la boutique m'a fait tester.

À vrai dire, en tant que passionnée de FFX et intéressée par FFXII, j'ai été un peu déçue du faible nombre de goodies pour ces deux licences... La taille de la boutique est définitivement trop petite. Et même si c'est peut-être mieux pour votre porte-monnaie, j'avais espéré trouver plus de produits originaux: la plupart sont en effet disponibles dans les Tokyu Hands, les Animate... (à des prix plus élevés, cependant: fait étonnant, la boutique officielle pratique les meilleurs prix).

Cependant, elle reste l'étape conseillée à un amateur de Square Enix qui devrait trouver ici de quoi s'émerveiller et se rappeler les nombreuses heures passées devant sa console. Et puis, si Tokyo vous paraît un peu loin, il reste toujours l'alternative du site internet qui met à votre disposition tous les goodies proposés dans la boutique officielle =^^=1.

Marièke POULAT

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Kyoto en trois jours


La ville de Kyoto a été pendant presque 1000 ans la capitale du Japon entre 794 et 1868. De ces années à la tête du Japon, elle retire un patrimoine culturel, religieux ou encore historique qui en font une destination nécessaire lors d'un voyage dans le pays. Sans compter que sa taille réduite (elle comporte 1,5 millions d'habitants comparés aux 13 millions de la ville de Tokyo), en fait une ville qu'il est possible de parcourir à pieds, à condition d'être assez sportif et plutôt organisé. Si je ne peux rien faire pour améliorer votre condition physique, il m'est cependant possible de présenter ici rapidement trois promenades pour visiter les sites majeurs de cette ville en trois jours1.

Séjournant à l'Econo Inn, plutôt à l'Est de la ville, c'est cette partie que nous avons décidé de faire en premier. Elle se compose de nombreux sites, entre temples bouddhistes (Sanjusangen-do, Ginkakuji ou Pavillon d'Argent...), sanctuaires shintoïste (Kyomizu-dera, Yasaka-jinja, Heian-jinguu...) et, pour changer un peu, des quartiers traditionnels où il est très agréable de se perdre. Mention très spéciale au fameux quartier des Geishas de Gion et à la promenade le long du chemin de la philosophie, à l'écart de l'agitation de la ville... pour peu que vous y alliez tôt ou en hiver cependant. Puis, si vous avez encore un peu d'énergie, passage au centre ville conseillé dans la foulée. En passant par l'Université de Kyoto puis en retraversant la rivière de la ville, vous devriez tomber sur le Parc Impérial et sur le Palais. Un peu au nord, vous pouvez aussi vous arrêter au temple Shimiogamo-jinja.

Pour le second jour, nous avons opté pour la visite du Nord Ouest de la ville. Pour le rejoindre, nous avons opté pour le train. Arashiyama, petite ville au nord Ouest de Kyoto est très agréable pour la balade. Elle propose un temple très connu, le Tenryu-ji, un pont en bois célèbre, mais aussi un Parc aux Singes (non visité) et une forêt de bambous surprenante. En partant ensuite à pied vers l'Est, vous trouverez les temples bouddhistes célèbres Ryoan-ji (pour son jardin zen) et le Kinkakuji ou Pavillon d'Or (pour... lui-même). Redescendez ensuite dans le Sud pour tomber sur le château de la ville, le Nijo-jo.

Enfin, le troisième jour a plutôt été consacré au Sud de Kyoto. Là encore, il est possible de prendre le train pour se rendre à la première destination, le Sanctuaire shintoïste Fushimi-Inari. Demi-tour ensuite vers la gare pour aller donner un coup d'oeil au sanctuaire To-ji et à sa pagode de cinq étages. Puis, un petit arrêt à la gare pour admirer la vue d'en haut s'impose. Si il vous reste du temps, vous pouvez remonter au Nord, aux sanctuaires Nishi Hongan-ji et Higashi Honga-ji (sanctuaires de l'Ouest et de l'Est). Entre les deux, de multiples petites routes traditionnelles sont intéressantes.

En plus de ces hauts lieux de la mémoire japonaise, d'autres monuments sont intéressants à visiter. La touristique Tour de Kyoto, le surprenant Musée du Manga... mais aussi tous les musées d'histoire ou d'art dont je ne suis pas friande... d'où le fait que je n'y soit pas passée. Pour ce qui est des achats de souvenirs, rendez-vous du côté de Gion (pour de l'artisanal) ou à la gare pour du plus classique. Quant au shopping, c'est au centre de Kyoto, notamment aux croisements de la Shijo-dori et de la Kawaramachi-Dori: allez donner un coup d'oeil sous les arcades vous devriez être surpris.

Oui. Parmi les 2000 temples et sanctuaires de la ville, sans compter les petits quartiers à voir et les parcs où flâner, il y a définitivement du temps à passer à Kyoto. Tout dépend du genre de choses que vous aimer et de la façon dont vous aimer visiter une ville: certains aiment être organisé, d'autres préfèrent se perdre et tomber sur des lieux surprenants. Kyoto se prête parfaitement à ces deux façons de visiter. J'espère que ce petit aperçu rapide vous aidera à vous décider dans cette jungle de monuments qu'est Kyoto et je vous donne rendez-vous dans les articles suivants pour une découverte plus approfondie de la ville.

Marièke POULAT

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PS: Inutile de dire que ces itinéraires demande énormément de marche entre les différents sites... et donc de temps. Aussi si vous voulez passer plus de temps dans les lieux parcourus, vous pouvez avoir envie de prendre les transports en commun, très pratiques. Les lignes locales de JR ainsi que de métro sont nombreuses et la gare, au centre sud de Kyoto est facile d'accès. Les bus relient aussi les principaux lieux touristiques, même si le bus gratuit dont il est question sur certains sites internet n'existe plus... Justement, en ce qui concerne les prix, ils sont assez proches de ceux pratiqués à Tokyo: compter entre 130 et 160 yens pour faire quelques arrêts dans la ville. 

1) Pour une description plus approfondie, se référer aux articles sur Kyoto

Une semaine dans le Kansai


Si Tōkyō est immense et suffirait amplement à remplir un voyage de deux semaines au Japon, vous manqueriez une partie de la diversité de ce pays en y restant clouer. Tōkyō est au Japon ce que Paris est à la France. Or, pourriez vous dire que vous connaissez la France rien qu'en visitant Paris ?

C'est dans ce sens que j'aimerais vous proposer ici une alternative à l'agitation tokyoïte. Une alternative d'une semaine du côté du Kansai. Une région au centre de l'île d'Honshu, la principale île du Japon sur laquelle se trouve aussi Tōkyō, plus à l'Est. Une région qui renferme les trésors d'histoire que sont les villes de Kyōto et Nara (toutes deux anciennes capitales du pays), mais qui permet aussi d'appréhender sa modernité et son extravagance à travers la troisième plus grande ville nippone, Ōsaka.

De part son importance, l'accès à cette région est aisé que vous choisissiez d'y atterrir directement de l'étranger, par l'intermédiaire de l'Aéroport International du Kansai (à 50 minutes de Ōsaka en navette et 1h15 de Kyōto en train), ou d'arriver de la capitale. Si vous avez l'intention de visiter à la fois Tōkyō et le Kansai, une bonne solution peut être le JR Pass qui donne un accès illimité au Shinkansen (seulement les lignes Hikari, cependant) et aux lignes JR de tout le pays pour 245€ pour 7 jours, 391 pour 14 et 499 pour 211. Notez cependant pour ceux qui résident au Japon qu'il n'est pas possible de l'acheter à l'intérieur du Japon ou de l'utiliser sans un visa tourisme... pour les résidents tokyoïtes, il faudra donc opter pour une autre solution pour rejoindre le Kansai. Le coût du Shinkansen étant pour le moins élevé (compter entre 12 000 et 14 000 yens pour voyager entre Tōkyō et Kyōto, soit plus de 100€ l'aller, et autant pour le retour...), une autre solution peut s'avérer être le bus de nuit. Des compagnies telles que Orion ou Willer Bus permettent de relier les deux villes pour environ 90 000 yens (soit moins de 90€) l'aller-retour. Le bus met environ 8h entre les deux villes et part entre 22h et 23h pour arriver aux alentours de 7h. C'est la solution la plus économique et elle a forcément ses désavantages: il est difficile de dormir dans le bus, l'arrivée très tôt dans la matinée peut poser problème puisque rien n'est encore ouvert et la journée et la journée qui suit devrait s'avérer longue... Notez aussi que c'est la solution la plus prisée par les étudiants.

Une fois le Kansai rejoint, il est possible d'opter pour différentes façons de le visiter. Au cours des articles qui suivent, j'en proposerais une: celle que j'ai choisi au moment d'en faire le tour. Il s'agit de rester sur Kyōto durant toute la semaine et d'effectuer des voyages à la journée vers les villes et sites alentours. Cela est rendu possible par l'important réseau de transport et notamment de lignes JR entre les villes du Kansai (notez que les déplacements seront gratuits si vous avez opté pour le JR Pass): Nara est à 45 minutes de train local, Ōsaka à 30, quant au château d'Himeji, il est à 40 minutes de Shinkansen. Les hôtels sur Kyōto sont multiples et de standing différents mais pour des raisons de budget limité, nous en avons visité deux types différents, à très bas prix. Vous trouverez sur ce site la présentation de l'hôtel de type occidental Econo Inn (pour moins de 3 000 yens soit 30€ la nuit) et du Ryokan (auberge japonaise traditionnelle) Shimizu (pour 5 000 yens soit 50€ la nuit).

La région du Kansai permet d'avoir un aperçu rapide de la diversité du Japon, entre, pour reprendre un cliché sur ce pays, modernité et tradition. Les anciennes capitales que sont Nara (710 à 794) et Kyōto (794 à 1868) recèlent de monuments historiques, alors qu'Ōsaka semble aussi agitée que la capitale actuelle. Il existe bien entendu d'autres sites à voir dans cette région, tel que le Château d'Himeji (en reconstruction jusqu'à 2012 cependant), la ville portuaire de Kobé, tristement célèbre pour avoir été dévastée par un séisme en 1995, ou encore le Mont Kōya et la Péninsule d'Ise. Cependant, une semaine est vite passée et je me contenterai dans les articles à venir de retracer 5 jours entre Kyōto, Nara et Ōsaka, puisque ceux sont ces dernières que j'ai eu l'opportunité de visiter lors de mon passage dans le Kansai en Février 2011. 

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