vendredi 24 juin 2011

L'onigiri: le sandwich japonais

 L’onigiri, à prononcer « O-ni-gui-li » en japonais, est l’un des casse-croûtes préférés des japonais et peut aussi bien se confectionner à la maison que s’acheter tout prêt dans les petites épiceries japonais nommées combini ou dans des endroits plus spécialisés. Il est l’équivalent de notre sandwich. A cela près qu’il ne contient ni pain, ni beurre, ni jambon.


Car un onigiri, c’est une boulette de riz collant de 200 grammes environ qui englobe une garniture variée et qui est parfois entourée d’une feuille d’algues séchées, appelée nori*. Un petit tour dans un combini permettra de facilement se rendre compte de la quantité des saveurs que l’on peut trouver dans un onigiri : si le plus populaire (et le moins cher) est le Tsuna-mayo (comprendre le thon-mayonnaise), d’autres sont fourrés avec de l’Umeboshi (prune salée marinée), du saumon, du poulet, de la viande ou encore du sésame. Sans compter que si vous le confectionnez maison, vous pourrez y mettre ce que vous voulez.

Il est assez facile de confectionner seul un onigiri. Il faut bien faire cuire le riz rond (japonais) de façon à ce qu’il soit très collant : il est possible de le préparer comme le riz à sushi, avec vinaigre de riz et un peu de sucre pour le rendre un peu plus collant. Ensuite, il s’agit de mouiller ses mains dans de l’eau salée (pour éviter qu’il n’adhère aux doigts) et de prendre une petite poignée dans le creux d’une main. C’est ensuite au tour de la garniture à mettre au centre en petite quantité, avant de refermer la boule avec une seconde poignée de riz. Il faut finalement serrer assez fort pour faire coller l’ensemble. Pour finir, il est possible de le mouler en forme de triangle ou de rond (il existe aussi des moules en plastique au Japon pour donner toutes sortes de formes) et de l’enrouler dans une feuille de nori.

Pour les moins courageux, cependant, le choix d’onigiris est très vaste dans les combinis ou dans des petites boutiques qui se proposent de vous en faire plus traditionnellement. Il est assez drôle de trouver comment l’ouvrir… Petit indice : il y a souvent des numéros pour l’ouvrir dans le bon sens et éviter les surprises. Le principal problème tient au fait que la garniture est indiquée en katakana ou en kanji : il est donc au départ assez difficile de savoir ce que l’on est en train de manger**. Une autre limite de l’onigiri industriel est que la garniture est parfois assez… inexistante. Son prix est cependant assez faible ce qui peut expliquer l’intérêt des japonais pour ce casse-croûte : de 65 yens, pour un onigiri Tsuna-mayo dans une grande surface (notez que les combinis sont un poil plus cher avec des premiers prix autour de 100 yens) à 200 yens pour les plus raffinés.

Enfin, concernant ses qualités nutritives, il faut compter environ 200 calories pour un onigiri… en sachant que si les petites faims pourront se contenter d’un seul, la plupart des gens doivent en manger deux ou trois pour se sentir rassasier. Le riz en fait un encas intéressant mais la faiblesse de sa garniture ne lui donne pas de grandes vertus nutritives (sans faire dans le nationalisme exacerbé, notre jambon-beurre-salade-tomate est beaucoup plus équilibré).

Bref, si vous êtes en train de crapahuter dans Tokyo et que vous souhaitez un petit encas sympa, traditionnel, peu cher et rapide à grignoter, l’onigiri est fait pour vous ! Un dernier conseil : favorisez une petite boutique ou un petit stand où l’onigiri vous sera servi encore tout chaud (ou comment on préfère le Parisien de la boulangère à celui de Sodebo ^^).

Marièke Poulat
*****

* Le goût des noris est assez particulier, très salé et poissonneux. Si vous n’aimez pas, il est  parfois possible de l’enlever.
** Pour les végétariens, une phrase utile peut alors être « Kono Onigiri no naka dé niku ga arimasu ka ? » : « Y a-t-il de la viande dans cet onigiri ? ». Si vous n’aimez pas le poisson, vous pouvez remplacer « niku » (viande) par « sakana » (poisson) dans la phrase précédente.

Visite express de Tokyo par la ligne Yamanote

Complétée en 1925 et aujourd'hui gérée par la JR East, la ligne Yamanote ou, en japonais, la Yamanote sen, est la ligne historique de Tokyo tant par son âge que par sa situation. Formant une boucle, elle met environ une heure à encercler l'ensemble du centre tokyoïte et passe ainsi par la plupart des lieux à visiter à Tokyo... ou comment un bon moyen de visiter Tokyo consiste à avoir un hôtel proche d'un des arrêt desservi par cette ligne, en sachant de plus qu'elle n'est pas très chère (de 130 à 250 yens) et qu'un train arrive généralement toutes les deux, trois minutes.

Petite visite au départ de Shinjuku de la capitale japonaise grâce à la Yamanote.

Arrêt Shinjuku: La plus grande gare du monde est composée de pas moins de 25 sorties différentes... attention donc au moment de choisir une destination de consulter la sortie où vous souhaitez vous rendre. Grâce à cet arrêt, c'est l'ensemble du quartier de Shinjuku, et notamment la mairie tokyoïte de 45 étages ainsi que le Kabukicho que vous pourrez voir. Petit plus: le temple Hanazono, au coeur des buildings.

Arrêt Shin-Okubo (le suivant dans le sens des aiguilles d'une montre): Quartier Coréen de Tokyo. Un petit arrêt s'impose si vous voulez goûter à la cuisine coréenne, mais attention: de nombreux restaurants chinois commencent à s'y installer, donc vous pourriez vous retrouver à manger chinois...

Arrêt Takadanobaba : Le quartier étudiant de Tokyo. Et pour cause, plusieurs universités, dont Waseda, se trouvent à proximité. Le Rotary, place située en face de la gare, vaut le détour le samedi soir tant les étudiants sont nombreux à s'y retrouver... un mini Shibuya en puissance.

Arrêt Ikebukuro : Un autre pôle animé de la ville. Les gratte-ciels s'y accumulent et les grandes enseignes aussi. Une réplique des magasins situés à Shinjuku, cependant... Il n'est peut-être pas utile de s'y arrêter. Sauf si vous souhaitez jeter un coup d'oeil à l'Animate Tower, temple des fans d'animés avec des goodies de toutes vos séries préférées.

Arrêt Ueno : Ce quartier est non seulement connu pour son parc, végétal et animalier, mais aussi pour l'ensemble des musées qu'il comporte, dont le National Tokyo Museum. De là, il est aussi possible d'accéder à pied au quartier d'Asakusa et au temple Sensoo-ji. Autant dire que ce quartier est un incontournable.

Arrêt Akihabara : Le quartier des Geeks. Autrement connu sous le nom de la ville lumière. Constamment illuminé, ce quartier est connu par ceux qui aiment les jeux d'arcades et d'argent (Pachinko, …). Le groupe de J-Pop AKB 48 s'y produit plus de trois fois par semaine.

Arrêt Tokyo : Située au plein coeur de Tokyo, la gare est le terminus de la plupart des Shinkansen du pays. Elle se trouve surtout proche d'une entrée du Kôkyo, ou Palais Impérial, et il est possible d'accéder au quartier de Ginza, quartier luxueux de la ville en s'y arrêtant.

Arrêt Shinbashi : Cette gare du sud tokyoïte est située dans le quartier classe de Ginza. Elle est le terminus de la ligne Yurikamome qui se rend à Odaiba, une île artificielle consacrée au divertissement. Elle est aussi un des moyens d'accéder au Tsukiji, le marché aux poissons célèbre de Tokyo, contre une dizaine de minutes de marche environ.

Arrêt Hamamatsucho : La gare de la Yamanote Line la plus proche de la Tokyo Tower. Elle est aussi l'une des gares où s'arrête le monorail, ligne dont les trains se rendent à l'aéroport local d'Haneda en une vingtaine de minutes.

Arrêt Shinagawa : L'une des plus grandes gares d'échange de la ville et surtout l'une des plus vieilles, avec la ligne ouverte en 1872 entre Shinagawa et Yokohama. La gare reste d'ailleurs très desservie par les trains se rendant à Yokohama. À proximité de la gare se trouve le temple bouddhiste Sengakuji.

Arrêt Shibuya : Si le quartier est connu par toutes les modeuses de la ville et peut-être du monde entier, du fait de ses gratte-ciels de magasins de vêtement et à l'ambiance qui y règne, son carrefour gigantesque a été immortalisé dans tous les livres d'histoire pour illustrer le Japon. Au bas de la gare se trouve en effet le carrefour où l'on se presse, ainsi que la statut de Hachiko, le chien fidèle, point de rendez-vous célèbre des jeunes tokyoïtes.

Arrêt Harajuku : Un dernier arrêt pour un quartier des plus cosmopolites. Connu pour être le quartier des jeunes, avec notamment la Takeshita dori, fréquentée essentiellement par des jeunes et des étrangers et décorée de magasins d'idoles, de vêtements et de goodies en tous genres, il recèle d'autres surprises. À proximité se trouve en effet l'Ometesando, les champs élysées de Tokyo: une avenue particulièrement classe où se pressent les grandes enseignent occidentales comme japonaises. Et, à quelques encablures de la gare, on trouve une entrée du parc Yomogi et on peut accéder aisément au sanctuaire shintoïste Meiji, l'un des plus grands de la ville.

Et puis, l'on revient à Shinjuku... Le tour en train, la plupart du temps sous terre, a duré environ une heure. Pas mal pour un premier aperçu de Tokyo, non ?

Marièke Poulat

Atterrir au Japon

Avant de me lancer dans une description des moyens de transports disponibles au Japon, il semble encore plus évident de parler de l'arrivée au Japon. Où atterrir au Japon ? Et, surtout, comment rejoindre les principales villes japonaises ? 

Premièrement, si de nombreuses villes japonaises sont dotées d'aéroport, seuls quatre sont internationaux dans le sens où vous pourrez y atterrir en arrivant de France (certains desservent les pays alentours, comme Haneda, à Tokyo, d'où peuvent partir des avions pour Taïwan, par exemple). Les aéroports internationaux sont ceux de Tokyo (Narita), Osaka (Kansai International Airport) et Nagoya (Centrair A) et Fukuoka, sur l'île la plus au sud.

Ensuite, comme tout aéroport qui se respecte, ils ne sont pas situés au centre de la ville et les rejoindre demande souvent un peu de patience... et quelques conseils car, comme en France, les navettes express proposées sont plus chères que les autres moyens d'accéder au centre-ville.

C'est notamment le cas pour le Narita Express, un train qui relie l'aéroport au centre de Tokyo en une à deux heures selon le trafic et la gare où vous souhaitez vous rendre. Le ticket pour ce train vaut 3000 yens pour aller jusqu'à la gare de Shinjuku, alors que vous pourrez limiter les frais à environ 1500 yens en empruntant la Keisei Skyliner... la limite étant que vous devrez vous arrêter à l'arrêt Nippori ou Ueno (attention, vous marcherez plus...) et emprunter ensuite la ligne Yamanote pour vous rendre jusqu'à Shinjuku (compter 1h pour le Skyliner jusqu'à Ueno et 20 à 30 minutes entre Ueno et Shinjuku). Un peu plus difficile, certes, mais aussi un peu moins cher... Vous avez les cartes en main, vous pouvez décider ;) Notez au passage que vous pouvez prendre le Shinkansen de l'aéroport même, pour le sud ou pour le nord. Pour ce qui est du second aéroport tokyoïte, Haneda, il est moins loin du centre que le premier: Narita est tout de même à 66 kilomètres de Tokyo ! Aussi, vous pouvez le rejoindre par train de la station Hamamatsucho en vingt minutes, un train partant toutes les dix minutes, et ce, pour moins de 500 yens.

De même, les aéroports de Nagoya (rallié à la ville par le réseau JR ou le métro de Nagoya – 10 à 15 minutes), de Osaka (JR West – 60 minutes) et Fukuoka (métro de la ville – Ligne Kuko – 250 yens pour 10 minutes) sont plus ou moins loin de leurs villes respectives et vous pourrez utiliser les navettes pour vous y rendre. Le système est toujours le même: si les trains express vous offre un service rapide et pratique, il est aussi plus cher que les trains alternatifs qui nécessitent une certaine connaissance du réseau... ou un certain esprit d'aventure que l'on n'a pas toujours dès l'atterrissage. Il existe en effet plusieurs types de trains, les locaux, les semi-express, les express... qui diffèrent selon les arrêts effectués et dont l'utilisation de certains donnent lieu au paiement d'un surplus.

Enfin, en ce qui concerne la desserte de chacun de ces aéroports, il est évident qu'il sera plus aisé de se rendre à Tokyo et dans le nord du pays en atterrissant à Tokyo et de visiter Kyushu et donc le sud en arrivant à Fukuoka. Pour ce qui est de Nagoya ou de Osaka, le choix semble moins décisif, au vu de la proximité de ces deux villes... mais si vous comptez vous rendre à Kyoto ou Kobe, optez pour Osaka (à environ 1h30 de l'aéroport) et notez qu'il existe un bateau express reliant Nagoya à la péninsule d'Ise. Enfin, il est possible de se décider pour un tour du Japon avec arrivée à Tokyo et départ de Fukuoka, grâce à l'option ticket multi-destination des compagnies aériennes qui permettent de définir des aéroports différents sur un même billet aller-retour. Un tour du Japon rendu possible notamment par le JR pass seulement accessible aux étrangers et dont nous parlerons une autre fois...

Marièke Poulat