L’onigiri, à prononcer « O-ni-gui-li » en japonais, est l’un des casse-croûtes préférés des japonais et peut aussi bien se confectionner à la maison que s’acheter tout prêt dans les petites épiceries japonais nommées combini ou dans des endroits plus spécialisés. Il est l’équivalent de notre sandwich. A cela près qu’il ne contient ni pain, ni beurre, ni jambon.
Car un onigiri, c’est une boulette de riz collant de 200 grammes environ qui englobe une garniture variée et qui est parfois entourée d’une feuille d’algues séchées, appelée nori*. Un petit tour dans un combini permettra de facilement se rendre compte de la quantité des saveurs que l’on peut trouver dans un onigiri : si le plus populaire (et le moins cher) est le Tsuna-mayo (comprendre le thon-mayonnaise), d’autres sont fourrés avec de l’Umeboshi (prune salée marinée), du saumon, du poulet, de la viande ou encore du sésame. Sans compter que si vous le confectionnez maison, vous pourrez y mettre ce que vous voulez.
Il est assez facile de confectionner seul un onigiri. Il faut bien faire cuire le riz rond (japonais) de façon à ce qu’il soit très collant : il est possible de le préparer comme le riz à sushi, avec vinaigre de riz et un peu de sucre pour le rendre un peu plus collant. Ensuite, il s’agit de mouiller ses mains dans de l’eau salée (pour éviter qu’il n’adhère aux doigts) et de prendre une petite poignée dans le creux d’une main. C’est ensuite au tour de la garniture à mettre au centre en petite quantité, avant de refermer la boule avec une seconde poignée de riz. Il faut finalement serrer assez fort pour faire coller l’ensemble. Pour finir, il est possible de le mouler en forme de triangle ou de rond (il existe aussi des moules en plastique au Japon pour donner toutes sortes de formes) et de l’enrouler dans une feuille de nori.
Pour les moins courageux, cependant, le choix d’onigiris est très vaste dans les combinis ou dans des petites boutiques qui se proposent de vous en faire plus traditionnellement. Il est assez drôle de trouver comment l’ouvrir… Petit indice : il y a souvent des numéros pour l’ouvrir dans le bon sens et éviter les surprises. Le principal problème tient au fait que la garniture est indiquée en katakana ou en kanji : il est donc au départ assez difficile de savoir ce que l’on est en train de manger**. Une autre limite de l’onigiri industriel est que la garniture est parfois assez… inexistante. Son prix est cependant assez faible ce qui peut expliquer l’intérêt des japonais pour ce casse-croûte : de 65 yens, pour un onigiri Tsuna-mayo dans une grande surface (notez que les combinis sont un poil plus cher avec des premiers prix autour de 100 yens) à 200 yens pour les plus raffinés.
Enfin, concernant ses qualités nutritives, il faut compter environ 200 calories pour un onigiri… en sachant que si les petites faims pourront se contenter d’un seul, la plupart des gens doivent en manger deux ou trois pour se sentir rassasier. Le riz en fait un encas intéressant mais la faiblesse de sa garniture ne lui donne pas de grandes vertus nutritives (sans faire dans le nationalisme exacerbé, notre jambon-beurre-salade-tomate est beaucoup plus équilibré).
Bref, si vous êtes en train de crapahuter dans Tokyo et que vous souhaitez un petit encas sympa, traditionnel, peu cher et rapide à grignoter, l’onigiri est fait pour vous ! Un dernier conseil : favorisez une petite boutique ou un petit stand où l’onigiri vous sera servi encore tout chaud (ou comment on préfère le Parisien de la boulangère à celui de Sodebo ^^).
Marièke Poulat
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* Le goût des noris est assez particulier, très salé et poissonneux. Si vous n’aimez pas, il est parfois possible de l’enlever.
** Pour les végétariens, une phrase utile peut alors être « Kono Onigiri no naka dé niku ga arimasu ka ? » : « Y a-t-il de la viande dans cet onigiri ? ». Si vous n’aimez pas le poisson, vous pouvez remplacer « niku » (viande) par « sakana » (poisson) dans la phrase précédente.
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