Loin du raffinement connu des sushis, la cuisine japonaise regorge de plats plus simples… et plus bourratifs, à l’image de notre sandwich au jambon ou de notre omelette au fromage. Un parfait exemple en est le Gyudon, ou sa version améliorée l’oyakodon, plats uniques à base de riz servis dans un bol qui peut être dégusté pour quelques centaines de yens seulement… et idéaux en cela pour restaurer les salarymens à la sortie du travail.
Un plat unique calorique
Fait à partir de morceau de porc peu chers (et donc gras…), le gyudon ou son versant encore plus lourd, l’oyakodon, est un plat calorique. Idéal donc pour rassasier le salarymen à la sortie du travail ou le touriste qui en est à son 20ème kilomètre de la journée à pied. Annoncé à plus de 800 calories du bol (même pour la version S/petite), il se présente sous la forme d’un bol de riz recouverts de lamelles de porc revenues avec de l’oignon… le tout surmonté d’un œuf mollet (dont le jaune est encore coulant) si vous avez demandé un oyakodon. Et avec la possibilité d’y ajouter du gingembre confit et de la sauce soja. Un cocktail chargé, certes, mais apprécié, par les japonais et certaines internationaux, notamment en hiver servi avec un verre de thé vert bien chaud.
Oyakodon
Disponible dans de nombreuses enseignes…
Reste que le service de ce plat peut surprendre. Au Japon, trois chaînes sont réputées pour le proposer : Matsuya, Sukiya et Yoshinoya. Il est certainement possible d’en goûter dans des boutiques plus traditionnelles, mais l’avantage de ces chaînes est qu’elles ne sont pas chères (comptez moins de 300 yens – 3€ pour un bol de petite taille… qui devrait déjà pouvoir vous caler en partie) et présentes sur tout le territoire : à Tokyo, difficile de faire 100 mètres sans tomber sur l’une de ces trois enseignes… En plus, du fait qu’elles ne font que très peu de produits, ceux qu’elles proposent sont bons.
Leur service est cependant différent. Yoshinoya est la plus grande et offre un plus grand choix. Son offre de restaurant est de plus beaucoup plus occidental, avec un serveur à qui il faudra demander son plat et des tables en plus des comptoirs où les japonais aiment manger seuls en deux temps, trois mouvements… Deux aspects qui peuvent paraître normaux, mais qui sont en fait loin de l’être au Japon. En effet, les deux autres enseignes ont un fonctionnement différent mais qui devrait avantager les occidentaux que vous êtes.
… au fonctionnement 100% japonais
La première chose que vous remarquerez en passant la porte des restaurants Sukiya ou Matsuya, c’est la disposition de la salle. Si vous entrez dans un petit restaurant de centre-ville, il n’y aura qu’un comptoir disposé tout autour des fourneaux du cuisinier qui s’active au milieu. Vous apercevrez en plus sur votre gauche une machine. Elle propose tous les plats offerts par l’enseigne et est très facile d’accès : il suffit d’appuyer sur la photo du plat voulu et de payer le montant indiquer et un ticket en ressort. Vous le tendez au cuisinier une fois assis et quelques secondes plus tard, un bol fumant vous est servi. C’est prêt ! Vous n’avez plus qu’à déguster avec les baguettes en plastique qui sont présentent dans des boîtes devant vous. Vous avez aussi le loisir d’ajouter toutes les épices que vous souhaitez. C’est tout aussi simple que ça : vous n’avez pas eu un mot de japonais à décrocher… une bonne solution pour ceux qui sont un peu mal à l’aise avec la langue et qui souhaitent observer un mode de vie différent du leur.
Un distributeur de tickets
Car il est évident que ce n’est pas le type de restaurant que vous choisirez si vous souhaitez déguster la gastronomie japonaise. D’ailleurs, les japonais non plus. Il s’agit plus d’une sorte de fast-food amélioré, une usine où les gens se suivent et s’arrêtent l’espace de quelques minutes (littéralement) avant de partir au boulot ou de rentrer chez eux. Mais c’est une bonne expérience… et une bonne solution si vous avez faim sur les coups de 3 heures du matin : l’une des spécificités de ces enseignes est d’être ouvert 24h/24 !
A tester !
Marièke Poulat
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