samedi 16 juillet 2011

Visite du quartier de Harajuku (à Tokyo)

S’il est bien moins connu que Shibuya, quartier des modeuses de Tokyo au carrefour fou, Harajuku est un quartier central de la vie des jeunes de la ville, situé à quelques encablures de Shibuya (seul un arrêt les sépare sur la ligne Yamanote). C’est l’un de mes quartiers tokyoïtes préféré pour sa diversité et sa constante agitation.

Diversité à Harajuku

Sans retomber dans le cliché classique de la dualité de l’ancien et du moderne au Japon, il est vrai que la diversité est de mise dans le quartier de Harajuku. Dans le même dimanche, on peut tout aussi bien y croiser des jeunes filles déguisées à l’effigie de leurs mangas préférés qu’une femme habillée de blanc célébrant son mariage dans le sanctuaire de Meiji, le plus grand lieu de culte shintoïste du pays. Sans oublier que dans ce quartier deux types de population se cotoient dans deux rues parallèles : d’un côté, la Takeshita Dôri, la rue des adolescents et des jeunes, et de l’autre, l’Omedetesandô, les Champs Elysées japonais… avec forcément, un public plus âgé et plus fortuné. Et surtout, des internationaux, les gaijins, qui viennent visiter ces lieux reconnus et sont peut-être plus nombreux que les japonais.

Takeshita Dôri

Située en face de la sortie « Takeshita Dôri » (sortie 1) de la ligne Yamanote, son entrée est surmontée d’un portique et d’un clown entouré de ballons, illuminé durant les fêtes de fin d’année. La rue, assez étroite, est perpétuellement bondée. Le dimanche, il est presque impossible de toucher les pieds par terre et c’est la foule qui vous guide. Agoraphobes, s’abstenir ^^ Takeshitadôri compte un nombre impressionnant de boutique dont les activités sont dédiées aux jeunes : des goodies, des accessoires, des fast-foods (Lotteria, McDo...) et restaurants particuliers (le all-you-can-eat Sweet Paradise, spécialisé dans les sucreries), des magasins de vêtement, de chaussures… Et des enseignes plus surprenantes, typiquement japonaises : des magasins de costumes pour se la jouer Goth Lolita, la boutique officielle Tamagochi (à gauche de l’entrée de la Takeshita Dori), un sous-sol entier de Purikuras (les photomatons customisables), des boutiques d’idoles (où vous pouvez acheter des photos des idoles), le hyaku-en-shop le plus grand du Japon ou encore des stands de vendeurs de crêpes remplies de crème chantilly… Bref, le paradis des jeunes.

Omotesandô

Et, à à peine 200 mètres, l’Omotesandô, le paradis de la modeuse (très) aisée. Sur une large avenue boisée aux faux airs de Champs Elysées comme on en fait assez peu au Japon, les marques les plus prestigieuses de la Haute couture mondiale se pressent : Prada, Louis Vuitton, Cartier, Dior… Si vous n’oserez peut-être pas entrer dans les boutiques de peur d’être décalé, l’architecture même du quartier est intéressante tant les designers semblent avoir eu carte blanche. Je vous conseille aussi un petit arrêt chez Kiddy Land, un magasin de jouets situé sur l’Omotesando qui est aujourd’hui en cours de déménagement, dans une des petites rues perpendiculaires. Vous y débusquerez toutes ces marques qui ont pu faire rêver petits et grands enfants : Hello Kitty, tous les goodies des films du Studio Ghibli, Pokemon…

Sanctuaire shintoïste Meiji et le parc Yomogi

Mais comme je le disais en introduction, il y en a pour tous les goûts à Harajuku. Et si vous n’êtes pas trop « magasin » et monde, un petit tour dans le parc de Yoyogi s’impose. Vous pouvez y accéder facilement, par la sortie 2 de la gare Yamanote de Harajuku. Passez le pont (où vous pourrez tomber sur des Cosplays tous les dimanches… même si vous verrez vite qu’il y a plus de photographes que de gens déguisés) et vous arriverez à l’entrée du sanctuaire de Meiji qui est situé dans le parc Yoyogi (ou Yoyogi Koen) et annoncé par un tôri. Vous devriez tomber dessus en quelques minutes de marche. Il se trouve à 500 mètres du pont, environ… vous ne pourrez pas le rater ;) Il n’a rien de très particulier mais sa taille est impressionnante et vous pourrez assister à des défilés lors des mariages qui ont lieu toute l’année. Et puis, la documentation est aussi disponible en anglais, de même que les prédictions en tout genre. Une bonne manière de découvrir la religion shintoïste.

Ou comment il est aisé de changer d’atmosphère trois fois en une balade de quelques heures à peine. Si vous ne prenez pas le temps de vous arrêter dans chaque boutique, trois, quatre heures vous suffiront… Mais je vous conseille de prendre un peu plus de temps pour flâner dans les différents magasins et autres boutiques pour prendre un peu la température du lieu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire