Manger pour moins de 500 yens à Tokyo, c'est assez facile. Les Ramens, les plats uniques à base de riz, comme l'Unagi ou le Gyuudon, les Udons... Tout ces plats peuvent être trouvés pour moins de 500 yens, même dans une ville aussi chère que Tokyo. Pourtant, difficile de manger à 15 dans une salle comportant seulement quatre places en face d'un comptoir... Une demande que de nombreuses chaînes de restaurants familiaux ont compris, comme la chaîne de restaurants de cuisine italienne Saizeriya.
Il existe un assez grand nombre de chaînes de restaurants familiaux au Japon qui proposent des prix accessibles et un type de service proche de celui des restaurants occidentaux: Jonathan's, Royal Host, Gaston... et donc les restaurants de la chaîne Saizeriya. Au sein de ces différentes chaînes, vous ne trouverez pas de la grande gastronomie: les plats sont assez basiques, plutôt petits, adaptés au prix proposés. Cependant, grâce à un agencement occidental (ces restaurants sont spacieux et l'on peut s'y rendre sans problème à plus de dix) et à un service rapide et efficace, ces restaurants sont le repères des étudiants et des familles qui y trouvent un espace convivial et peu cher.
Il y a de nombreux restaurants de la chaîne Saizeriya. Entre le campus de Waseda et Takadanobaba, c'est ainsi trois restaurants qui peuvent être trouvés: un auprès de Toyama Campus, un en face de la gare de Takadanobaba et un, un peu plus loin, à quelques minutes à pied. Et cette omniprésence ne s'arrête pas à Tokyo, puisqu'il m'est arrivé d'en fréquenter du côté de Kamakura, par exemple.
Tous les restaurants de la chaîne, dont l'enseigne est verte, fonctionnent de la même manière et proposent le même menu. À l'entrée, quelques chaises, en cas d'attente, et un pupitre, sur lequel on peut inscrire son nom et le nombre de places nécessaires, là encore en cas de surpeuplement. Le taux de remplissage dépend énormément des heures (notamment entre 11h et 13h et entre 18h et 20h), mais surtout des quartiers. Attente ou non, quelqu'un viendra vous chercher et vous demandera le nombre de personnes et si vous fumez ou non, avant de vous mener à une table.
Sur la table, le menu, avec des offres spécifiques de 11h du matin à 15h, et des couverts. C'est la grosse particularité de ce restaurant: vous ne trouverez pas de baguettes: uniquement des fourchettes, des couteaux et des grosses cuillères. Et pour cause, ce restaurant ne propose que des plats aux (douteuses ?) origines italiennes. Ceux sont ainsi des pâtes (spaghettis/pennes) (entre 400 et 500 yens), des pizzas (attention à la taille... japonaise !) (entre 400 et 500 yens aussi), mais aussi des steacks ''hamburgers'' (comprendre des steacks hachés), de la salade, des soupes, ou encore des plats à base de riz... C'est d'ailleurs la Doria, plat à base de riz, de crème, de viande hachée (...) et de tomate qui remporte les suffrages. À seulement 300 yens, c'est le plat le plus vendu de la chaîne. Pas mauvais, mais assez petit et très calorique. Notons aussi pour conclure sur le menu la présence de desserts, ce qui n'est pas si courant au Japon. Glace, gâteau au chocolat ou même tiramisu sont ainsi proposés à des prix accessibles, même si, là encore, il ne faut pas être affamé.
Une fois que le choix est fait, il est temps de commander en pressant sur le bouton vert qui se trouve sur la table. Un ''Bip'' retentit et un serveur ne devrait pas tarder à arriver. Pour les petites tablées, il prend la commande sur son écran tactile, pour les grandes, retour en arrière dans la technologie: il tend une feuille proposant tous les plats du menu et il faut se débrouiller seul pour cocher les plats que l'on veut et le nombre... cela peut prendre un certain moment lorsqu'on est 15... La commande faite, les plats arrivent au compte-goutte, mais assez vite, en fonction du nombre de clients dans le restaurant et des plats commandés: il ne faudra pas vous étonner de ne pas être servis tous en même temps... mais en attendant, vous pouvez toujours aller vous servir vos boissons, qui sont en libre service. Enfin... L'eau seulement. Pour les autres, il faut compter un surplus d'environ 200 yens pour avoir le droit de se servir.
En fin de repas, il faut se rendre au comptoir, à l'entrée, pour payer: la note a été déposée préalablement sur la table avec le dernier plat servi. Il est souvent agréable d'en voir le montant: les prix sont particulièrement faibles... à condition d'être rassasié par une seule portion. Pour les gros mangeur, le problème pourrait être la taille des portions. Avec une quinzaine de centimètres de diamètres, la pizza en est l'exemple même... Mais cela n'empêche pas la chaîne Saizeriya, présente dans tout le Japon, d'offrir un service adapté aux étudiants en recherche d'un lieu convivial et peu cher pour conclure une réunion de travail ou de club.
Marièke POULAT
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