Vue du Temple Hasedera
« Une ville où les Tokyoïtes se rendent pendant le weekend pour se détendre et connue pour son nombre de temples et le Bouddha géant. » Voilà, en substance, la définition de Kamakura par un Américain tout juste arrivé au Japon et rencontré dans cette ville après que l'on lui ait demandé pourquoi il l'avait choisie. Une définition que les guides de voyages trouveront certainement rapide mais qui semble totalement appropriée tant Kamakura est proche de Tokyo, calme, du moins en hiver, et reconnue pour abriter le plus grand Bouddha en extérieur du Japon, le Daibutsu, et plus de 60 temples différents, bouddhistes ou shintoïstes, de tailles différentes.
Située dans la préfecture de Kanagawa, au bord de l'Océan Pacifique, à 50 kilomètres au Sud-Ouest de Tokyo, seulement une heure de train environ sépare Kamakura de Tokyo... enfin, de Tokyo... des arrêt de Shinjuku ou de Shinagawa, situés sur la ligne JR de Yamanote. De ces deux gares, il est possible d'emprunter respectivement la ligne Shonan-Shinjuku (890 ¥ de Shinjuku) et la ligne Yokosuka (690 ¥ de Shinagawa) en direction de Yokohama et Kamakura pour se rendre à cette dernière. Il y a deux gares principales à Kamakura, Kita-Kamakura au Nord et Kamakura, au centre-ville. Le prix ne change pas que l'on choisisse l'une ou l'autre, la seule différence étant les lieux se trouvant à proximité...
Et ces derniers sont nombreux. Il y a plus de 60 temples dans la ville de Kamakura ! Sans compter les balades qu'il est possible de faire dans les hauteurs ou sur la plage ou les restaurants, les salons de thé, les gourmandises et les boutiques de souvenirs qui peuvent attirer le voyageur curieux et gourmand... Les spécialités étant par exemple le Kamakura don, un bol de riz recouvert de tempuras, et les pigeons sablés (des sablés en forme de pigeons, comme leur nom l'indique). Autant dire qu'il est difficile de faire le tour de la ville en un seul jour, surtout si une halte du côté de l'île d'Enoshima, qui abrite notamment un sanctuaire du XIIIème au sud-ouest de Kamakura, est souhaitée. Et ce, même si il existe plusieurs lignes de bus et de trains qui se rendent à Enoshima et dans les principaux lieux de Kamakura.
Au milieu de tout ces lieux, tous ne sont bien entendus pas logés à la même enseigne et si certains sont immanquables, tous ne sont pas nécessairement à visiter... Après avoir tourné pendant deux jours dans Kamakura, je recommanderais:
– le fameux Daibutsu (ou Bouddha géant) de plus de 13 mètres de haut (200 ¥ + 20 ¥ pour y entrer... ce qui n'apporte pas grand chose) pour son côté excentrique et majestueux ;
Dans notre cas, étant des étudiants avides d'aventures aux poches un peu trouées, nous avons décidé de faire tout à pied, car les bus peuvent assez vite revenir cher au Japon, à raison d'environ 150 à 200 ¥ le ticket, et de nous rendre dans la seule auberge de jeunesse de la ville, la Kamakura Guest House pouvant accueillir jusqu'à douze personnes, six femmes et six hommes. Un peu à l'extérieur de la ville, à une quinzaine de minutes à pied du Daibutsu, son ambiance est particulièrement sympa avec une famille qui n'hésite pas à rester auprès de ses hôtes dans la soirée et avec la possibilité de vivre une soirée les pieds chauffés par la table chauffante et une nuit dans un futon. Le tout pour 3000 ¥ la nuit et la possibilité d'arriver à partir de 15h et l'obligation de partir à 10h.
La visite de Kamakura sur deux jours est particulièrement intéressante et permet de voir un grand nombre de lieux historiques et imposants pour un prix raisonnable: 8000 ¥ en comptant transport, nourriture et nuit à l'extérieur. Attention cependant, car une durée supérieure pourrait devenir peut-être ennuyeuse: à moins d'être passionné de shintoïsme et de bouddhisme ou bien d'architecture et de temples, il est possible de se lasser du grand nombre de temples qui finalement se ressemblent un peu tous. Une petite balade dans les hauteurs ou sur la plage est alors à conseiller vivement dans ce lieu qui, du moins en hiver et dans la semaine, s'est avéré particulièrement calme.
Marièke POULAT
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