Pour peu que vous vous intéressiez un peu au Japon et à sa culture, ce qui devrait être le cas vu que vous avez atterri sur ce site, des noms tels que Mon voisin Totoro (1988), La Princesse Mononoké (1997), Le Tombeau des Lucioles (1988), ou plus récemment, Ponyo sur la falaise (2008) et Arrietty, le petit monde des chapardeurs (Janvier 2011 en France), devraient vous évoquer un petit quelque chose... voir même un gros. Produits par le Studio Ghibli*, et réalisés par les célèbres réalisateurs japonais H. Miyazaki ou I. Takahata (chacun s'étant concentré sur des projets différents...), ces longs métrages d'animation japonaise font rêver de nombreux japonais depuis 1985, date de création du Studio, et, depuis plus récemment, le monde entier... avec une expansion progressive depuis 1996, quand The Walt Disney Company a obtenu l'ensemble des droits de production internationale. Pour parachever cette évolution, le musée Ghibli, qui présente les différents films produits par le Studio et dévoile chaque année un nouveau court-métrage du Studio, a été ouvert en 2001.
Situé dans la banlieue de Tokyo sud-ouest, à Mitaka, d'où son nom entier, le Musée Ghibli de la forêt de Mitaka, 三鷹の森ジブリ美術館 (Mitaka no mori Ghibli Bijuutsukan), il n'est pas facile d'accès. Non seulement, il n'est pas possible d'acheter des tickets sur place, mais il n'est pas non plus possible de s'y garer ou encore d'y rester pendant plus de deux heures... ces mesures étant faites pour en limiter l'attente à son entrée: car il est vrai qu'une fois le ticket obtenu, le monde magique du Studio Ghibli s'offre à nous sans résistance... ou presque.
Pour obtenir les tickets, dans un premier temps, il est nécessaire de les acheter à l'avance à une borne disponible dans les combinis (ou ''convinient store'') de la chaîne Lawson. À ces bornes, il est possible d'acheter les tickets d'entrée pour différents événements (concerts...), parcs d'attractions (Disneyland...), mais aussi des places d'avion, de train... mais il est donc aussi nécessaire de s'y rendre pour acheter des billets pour pénétrer dans le musée car aucun billet n'est vendu sur place. Si les kanjis restent un mystère pour vous, vous pouvez demandez de l'aide au caissier qui devrait vous venir en aide avec plaisir pour peu qu'il comprenne votre requête. Sachez qu'il vous en coûtera pour 1000¥ pour les plus de 19 ans, 700¥ pour les 13-18 ans, 400¥ pour les 7 à 12 ans et seulement 100¥ pour les 4-6 ans; et que vous devrez réserver d'une part, à l'avance (parfois plus d'une semaine à l'avance, notamment si vous choisissez un jour tel que le samedi) et, d'autre part, pour un créneau horaire de deux heures seulement: de 10 à 12h, de 12 à 14h, de 14h à 16h ou de 16 à 18h... vous n'aurez en effet que deux heures pour visiter le musée... ce qui devrait suffire à condition de ne pas traîner trop longtemps dans la boutique.
Pour s'y rendre, la tâche s'avère aussi assez compliquée puisqu'il se trouve un peu en dehors de Tokyo. Le moyen le plus simple est de prendre la ligne Chuo à partir de Shibuya et de s'arrêter soit à l'arrêt Kichijōji, soit à celui Mitaka. A partir de ce dernier, des navettes pour le musée sont disponibles toutes les 10 min pour 200¥ l'aller simple et 300¥ l'aller retour. Si vous décidez de faire marcher vos jambes, ce qui peut s'avérer intéressant car la ville est jolie et le musée entouré d'un parc, les deux arrêts sont situé à environ un kilomètre chacun du musée.
Un drôle de bâtiment, un Totoro qui vous fait un signe de la main... Voilà, vous y êtes. Enfin. Un homme se contentera de vérifier vos tickets et vous pourrez entrer dans l'enceinte où l'on vous remettra un ticket spécial qui vous permettra d'accéder au mini-cinéma du musée pour y profiter de la projection d'un court-métrage spécifiquement réalisé pour le musée... le dernier, présenté à partir de la fin novembre 2010, étant パン種とタマゴ姫, Pâte à pain et la Princesse Oeuf. En plus de ce petit chef-d'œuvre que vous devriez pouvoir comprendre sans mal puisqu'il est muet, vous aurez accès aux expositions permanentes et temporaires. C'est beau. Mais il faudra appréciez avec vos yeux seulement: une fois la porte du musée passée, plus le droit de prendre des photos. Vous pourrez vous rattraper sur le toit pour prendre quelques clichés... ou dans la boutique où vous pourrez acheter, sous condition de dépenser une bonne petite somme tout de même, des cartes postales, des souvenirs en tous genres, les différents CDs et DVDs, ou encore dénicher un grand nombre des classiques de la littérature pour enfants (en japonais ou en anglais).
Alors certes, il est assez difficile d'obtenir le droit d'entrer dans ce sanctuaire de l'animation japonaise (qui rappelons le ici, n'est pas uniquement pour les enfants... Ne donnez pas à voir La Princesse Mononoké ou Le Tombeau des Lucioles à un jeune enfant. Il en serait choqué !), mais ça vaut vraiment le coup tant l'univers y est magique et l'imagination, omniprésente.
Marièke POULAT
* À prononcer « Jibli » en japonais et non « Guibli » comme on aurait tendance à le faire, du fait des origines italiennes de ce nom.
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