dimanche 27 février 2011

La poste au Japon

163-0052 Tokyo, Shinjuku-ku, XX-XX-XX NishiWaseda... 

« Tu joues à la lotterie ou quoi ? » 
Voilà la première réaction de mes parents quand ils ont découvert mon adresse au Japon. Car c'est un fait, les adresses au Japon, ou du moins à Tokyo, sont longues. La faute à l'absence de nom de rues: les chiffres désignes des zones de plus en plus restreintes (le premier souligne la zone, le second la rue, le troisième la place dans la rue). Mais est-ce que cela signifie aussi que la poste est compliquée au Japon? Que l'on ne reçoit jamais une lettre? Que...

Et bien non. Si les adresses sont un peu alambiquées, la plupart des lettres arrivent et la Poste japonaise est très pratique d'utilisation, même pour les étrangers. Les bureaux de postes sont en effet très nombreux et ont des horaires d'ouverture plus larges qu'en France. Cela est notamment dû à un réseau de bureaux hiérarchisé: il y a un bureau de poste principal et d'autres bureaux subsidiaires. Le premier est ouvert tous les jours de la semaine, du lundi au vendredi de 9 à 19h, mais aussi le samedi jusqu'à 15h. Il permet d'effectuer toutes les opérations. Le second n'est pas ouvert le samedi et ouvre moins tard dans la semaine. Les opérations qu'il permet sont moins nombreuses. Par exemple, si vous n'avez pas pu réceptionner une lettre recommandée ou un colis, vous devrez vous adresser au bureau de poste principal. Notez enfin, à propos des services disponibles, que des distributeurs sont accessibles dans la plupart des postes, mais que, contrairement à la France, ils ne sont pas accessibles 24h/24 car situés à l'intérieur du bâtiment: vérifiez préalablement les horaires dans votre bureau de poste pour ne pas être pris au dépourvu (sachez cependant que vous pouvez retirer sans limite d'horaires dans les combinis annonçant des ATM).

L'accès aux bâtiments de la poste, signalés par un T majuscule, est donc aussi aisé qu'en France... de même que l'accès au guichet qui se fait rapidement: cela marche parfois grâce à des tickets ou sous forme de file, chaque guichet ayant sa propre spécialité inscrite en... japonais. Voilà la plus grosse difficulté. Il est en effet conseillé d'avoir quelques bases de japonais. Si les opérations simples ne posent pas de problème (envoyer une lettre, acheter un timbre, des enveloppes...), les plus techniques, comme l'envoi d'un colis, sont un peu plus difficile à effectuer sans le japonais. La plupart des guichetiers rencontrés jusqu'à présent ne parlant pas l'anglais. Mais avec un morceau de papier, quelques mots d'anglais et des signes dans tous les sens, pas de panique, vous devriez vous en sortir.

En ce qui concerne les prix, maintenant, ils sont très comparables à la France, sauf en ce qui concerne les colis qui sont un peu plus chers. L'envoi d'une carte postale (qui ne sont pas très courantes au Japon en passant... mais ce n'est pas le propos du jour) revient à 50 yens en interne, 70 yens pour la France (ce qui semble être un tarif international puisqu'il est le même pour l'Australie). Envoyer une lettre standard pour la France coûte 110 yens. Il faudra compter entre 3 et 5 jours pour la voir arriver à destination. Pour les colis, cela se complique un peu autant que cela se renchérit: les prix sont très variables, de mêmes que les possibilités. Il existe en effet trois moyens différents d'envoyer des colis: deux par les airs (de quatre/cinq jours à deux semaines; et différence des produits acceptés à l'intérieur) et un par la mer (trois mois). Les prix sont plutôt élevés, puisque j'ai dû payer environ 5000 yens pour moins de deux kilogrammes pour un colis arrivé en une semaine, mais il est possible de limiter les dépenses en passant par le bateau... même si cela suppose de ne pas être pressé... (et de ne pas envoyer de produits périssables... ^^) Notez pour conclure que jusqu'à présent aucune difficulté n'a été rencontrée (ni casse, ni perte).

Pour le trajet dans le sens inverse, de France au Japon, les prix sont assez similaires. Vous pouvez aussi écrire en français sur les lettres, de peu que vous écriviez bien lisiblement (en majuscules par exemple), il n'y aura aucun problème. Bref, pas de différence particulière par rapport à d'habitude... à part que vous êtes en train de communiquer avec l'autre côté du monde ! Alors, plus d'excuse pour ne pas tenir une correspondance !

Tous à vos plumes ! (ou à vos claviers, car le mail est aussi très efficace ;))

POULAT Marièke

Kare Raisu et le curry japonais

Le カレ㆒ライス ou Karē Raisu (à prononcer Kaléé Laïçu) est un plat très répandu au Japon... et ce sont quelques bases d'anglais qui peuvent vous permettre de comprendre ce qu'il contient. Répétez plusieurs fois Kaléé Laïçu, prononciation du Japonais, et vous verrez que tout commencera à s'éclairer... « Laïçu » vient de « Rice » alors que « Kaléé » qui vous a peut-être posé un peu plus de mal, vient de « Curry »... Ou comment le mythe du sushi et de la nourriture saine et raffinée japonaise vient d'éclater en morceaux.

Le Curry Rice, c'est donc, comme son nom l'indique, un plat composé à la fois de riz et de curry, auquel on ajoute parfois d'autres ingrédients: de la viande (de bœuf, de porc, de poulet, des nuggets ou beignets de poulet, des crevettes...), mais aussi des légumes ou du fromage. À cela sont souvent ajoutés quelques tsukemonos (nom d'une préparation de légumes  japonaise directement mise dans l'assiette ou en libre service) et l'assiette de Curry Rice arrive toujours avec son verre d'eau, les autres boissons ne s'accommodant pas avec le goût fort du curry. Ce dernier peut en effet être plus ou moins épicé, et la plupart des restaurants proposent d'ailleurs plusieurs degrés. Pour nous, français, dont la cuisine n'est pas particulièrement épicée, il est parfois un peu fort, même à son degré moindre, mais le goût s'habitue assez vite.

Loin de la distinction et du raffinement des sushis, ces mets traditionnels japonais bien connus du monde entier composés la plupart du temps de riz et de produits crus issus de la mer, le Curry Rice est cependant tout aussi célèbre au Japon malgré son apparence ingrate... le curry étant essentiellement utilisé sous forme de sauce marron et assez épaisse au Japon. De façon à améliorer l'aspect visuel de la chose, il est cependant servi d'une façon très artistique... en effet, l'assiette est comme séparée par une ligne imaginaire en deux parties égales, l'une garnie de riz, l'autre de curry... avec, suivant la commande et le restaurant, à cheval entre les deux, les ingrédients ajoutés, tel le tonkatsu, dans le cas d'un かつカレ㆒ ou Katsu-karē.

Cette présentation est notamment celle faite par la chaîne japonaise de Curry House Coco ichibanya. Cette dernière, qui s'est spécialisée dans le curry japonais et est très développée dans son pays d'origine, avec plus de 1100 restaurants, a aussi commencé son extension en Asie et aux USA, avec quelques 40 restaurants en dehors des frontières nippones. Cependant, il existe de nombreux autres restaurants proposant ce plat qui n'est techniquement pas très difficile à concocter, notamment dans les restaurants ouverts 24h sur 24, tels que ceux de la chaîne Matsuya... mais aussi dans la plupart des petits restaurants d'indépendants. Les prix varient énormément d'un service à l'autre: de la taille bien entendu, mais aussi de la qualité, des ingrédients ajoutés ou encore du caractère plus ou moins épicé du curry... Coco ichibanya proposant ainsi 10 niveaux de curry, le 10ème étant le plus puissant et coûtant un surplus de 100 yens. Attention cependant pour les plus téméraires... cela pourrait juste vous arracher la bouche ^^ Les prix s'étalent ainsi de 350 yens à plus de 1000 yens.

Si ces prix vous rebutent et que vous n'êtes pas trop regardant sur la qualité, il est assez facile de se faire son propre riz au curry pour moins de 300 yens: avec un peu de riz (n'importe lequel, vous pouvez notamment l'acheter tout près de chez vous au 100-Yens-shop déjà cuit à faire réchauffer au micro-onde deux minutes), du curry (à acheter là encore au 100-yens-shop en pochette à faire réchauffer dans de l'eau bouillante pendant deux minutes) et, si vous voulez, avec quelques nuggets, tempura, ou autre viande ou poisson acheté en grande surface, vous avez les ingrédients pour vous faire un bon repas prêt en quelques minutes. Notez au passage l'existence de Curry ''light'' à 100 kcals... une découverte qui peut être appréciable dans le sens où ce plat, comme tout ce qui est bon, est une bombe à calories... compter autour de 700 kcals pour la version mini-curry au boeuf chez Matsuya, 800 kcals pour un plat normal de curry au bœuf et plus de 1150 kcals pour un Katsu-karē à Coco Ichibanya !

Le riz au curry, très apprécié et répandu au japon, n'est cependant qu'une façon parmi d'autres d'apprécier le curry japonais. Ce dernier est aussi présent dans la recette des udons au curry, カレ㆒うどん ou Karē Udon, des pâtes épaisses japonaises plongées dans une soupe tout aussi épaisse de curry, ainsi que dans la préparation de certains pains fourrés au curry... comme c'est le cas de certains pains d'origine chinoise disponible dans les présentoirs des combinis. De plus, vous pourrez aussi le goûter dans l'un des nombreux restaurants indiens, népalais ou encore pakistanais, dont regorge Tokyo, avec du riz ou des naams, ce pain en forme de triangle d'origine indienne. Bref, le curry est partout au Japon... alors même si, à première vue, il semble être un peu exotique, plus indien que japonais1, n'hésitez pas à tenter l'expérience car les japonais en raffolent ! (et que vous pourriez bien en raffoler aussi ;))

POULAT Marièke

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1   Notez cependant que le Curry introduit au Japon sous l'Ère Meiji (1869-1913) par les anglais, qui l'avaient eux-même rapporté d'Inde où ils se trouvaient, est de ce fait considéré au Japon comme de la cuisine occidentale et non asiatique. D'où l'existence de restaurants ayant la double fonction de vendre du Curry et du café...

Les crêpes ''harajukiennes''

Au cours de vos flâneries du côté de Harajuku et notamment de la Takeshita Doori, célèbre rue de l'Est de Tokyo fréquenté par de nombreux jeunes, vous verrez certainement dans les mains de certaines jeunes filles des cornets en papier rose... si jamais elles ont aussi de la crème chantilly sur le nez, ne doutez plus. Vous avez découvert leur secret... Elles sont en train de manger une crêpe ;) Une de ces fameuses crêpes que j'appellerais ici ''façon Harajuku'', car c'est notamment dans ce quartier qu'on peut les trouver, même si elles sont disponibles un peu de partout au Japon.

Autant vous prévenir tout de suite, les japonais ne savent pas faire simple. Et notamment dans le sucré. À la façon dont vous mettrez difficilement la main sur un simple croissant au beurre ou une pizza jambon-fromage au Japon, les crêpes façon Harajuku ne sont en rien semblable aux crêpes beurre-sucre ou nutella que l'on peut savourer en France. Les ingrédients à intégrer dans les crêpes sont nombreux (et parfois improbables) et la façon même de manger ces dernières changent: c'est roulées en forme de cornet et entourées d'un papier qu'elles sont servies. On vous donnera même, parfois, en fonction de ce que vous avez choisi, une cuillère pour vous aider à en manger le contenu. Finalement, le seul point commun entre les crêpes harajukuiennes et les françaises, c'est... la crêpe. Cette pâte fine que l'on étale et fait cuire en forme de rond.

Dans la rue Takeshita, mais vous pourrez aussi en trouver de partout au Japon, notamment dans lieux fréquentés par les jeunes, comme les centres commerciaux, les festivals ou les fêtes forraines, vous devriez apercevoir quelques stands aux vitrines criminelles. En verre, de taille plus ou moins grande, elles présentent de nombreuses crêpes en plastique ouvertes de façon à dévoiler leur contenu... crème chantilly à profusion, fruits ou chocolat, noisettes ou cannelle, cheese cake ou boule de glace... pour les amateurs de salé, il est aussi possible d'opter pour thon, salade ou encore mayonnaise. Bref, toutes les folies sont permises. En plus, vous ne devriez pas avoir trop de mal pour passer votre commande: d'une part, les crêpes en plastique permettent de comprendre aisément les ingrédients si vous ne savez pas les lire et, d'autre part, les crêpes sont numérotées donc si vous avez peur de vous tromper en donnant votre commande, limitez-vous au numéro. La seule vraie difficulté, finalement, sera en amont, au moment de choisir ;) Surtout si vous avez, comme moi, un faible pour les desserts avec crème, chocolat et sirop en tout genres.

Notez que ne sera qu'une folie calorique, car les prix restent assez raisonnables, compris entre 300 et 550 yens, le plus souvent, en fonction du contenu et des enseignes. Cela peut paraître cher pour ce que c'est, nutritionnellement parlant, qu'une tonne de calories et de sucre qui ne vous tiendra pas au ventre, mais c'est aussi un petit moment de pur plaisir que vous vous accordez si vous aimez ce genre de sucreries et, franchement, en France, une crêpe ou une gaufre au Nutella coûte environ 4€.

Sur la rue Takeshita, on rencontre à la suite au moins quatre stands et, à vue de nez, la qualité n'est pas la même de partout... Il n'y a qu'à voir la queue qui s'amasse devant les Crêpes Marion pour comprendre que ce stand est apprécié. C'est sûrement dû à son nom français... En tout cas, son choix de crêpes est vaste, avec notamment des exemplaires sans trop de crème, pour ceux que la crème chantilly écoeure, ou salés. La crêpe essayée par une amie, garnie de pommes et de cannelle pour 300 yens (elle n'aime pas l'excès de crème chantilly) était bonne et bien garnie, quoiqu'un peu molle. De mon côté, j'ai choisi la concurrence, en me rendant dans le stand d'en face, Angel Hearts et ai opté pour une crêpe garnie de caramel, ''fromage'' et de noisettes pour 360 yens. La crêpe était bonne, croustillante, mais il y la garniture était un peu moins impressionnante et je dois dire que le fromage qui s'est avéré être salé m'a un peu déçue... une autre amie a opté pour un mille-feuille à la fraise dans cette même boutique et a été convaincue pour 400 yens.

Personnellement, j'ai une petite préférence pour le stand situé un petit peu plus loin (en direction de la Meiji Doori et en s'éloignant donc de l'entrée de la rue située en face de la Station JR Harajuku) et pour sa crêpe mêlant crème chantilly, noisettes et caramel, mais dont je ne me souviens plus le prix (moins de 400 yens, cependant). Un délice ! *o*

Bref, si vous aimez les crêpes et que vous n'avez rien contre l'excès de crème et de calories, allez donner un petit coup d'oeil du côté de la rue Takeshita un jour où il fait beau et pas trop froid... en effet, il faudra déguster ces crêpes à l'extérieur, car ce sont des stands, et debout, absence de banc au Japon oblige. Le seul point négatif de cette variante japonaise d'un classique parmi les classiques ;)

Alors bon appétit ! Et dîtes moi si vous préférez la gargantuesque crêpe harajukuienne à la délicate crêpe française au beurre et au sucre ;)

POULAT Marièke

Un fast-food japonais: Freshness Burger

Parmi les chaînes de fast-food que l'on retrouve au Japon, comme les géants américains Mc Donald, KFC ou encore Burger King et Subway, il est aussi possible de mettre la main sur quelques chaînes d'origine asiatiques, comme Lotteria (chaîne coréenne), mais aussi japonaises. Freshness Burger en fait partie et son statut particulier dans le monde des fast-foods me pousse à évoquer cette marque.
Freshness Burger est une chaîne de restaurants qui a débuté au Japon en 1992. Aujourd'hui, la franchise qui possède environ 200 restaurants au Japon s'est développée: quelques restaurants peuvent être trouvés en Corée du Sud et un à Singapour depuis fin 2010. Ce qui la détache des autres chaînes est son caractère hybride, entre coffee shop, du même genre que Starbucks Coffee, et fast-food... un style que j'ai découvert lors de ma première visite dans ce restaurant, après avoir été appelée silencieusement par l'affiche présentant le Vegetable Burger Beans, un burger végétarien aux trois sortes de haricots. 


Après avoir croisé la route du Freshness Burger situé sur la route Waseda, proche de Takadanobaba, un nombre incalculable de fois, j'ai finalement décidé de passer la porte de ce restaurant à l'enseigne un peu tristounette et au design un peu kistch... Alors que la plupart des restaurants fast-food jouent sur la couleur de leurs enseignes, le dessin de leurs logos ou encore, et surtout, sur un aménagement du restaurant plutôt moderne, le style de Freshness Burger opère une sorte de retour en arrière. En effet, de son enseigne verte foncée où le nom de la marque est écrite en anglais et en blanc, aux petites fleurs sur les tables en bois, en passant par la décoration ''saloon'' de la salle, ce restaurant semble un peu décalé... mais cela peut s'expliquer par le fait que cette chaîne joue la carte du café cosy qui sert aussi des hamburgers.


Ce choix se retrouve aussi sur la carte. Les boissons coûtent presque aussi cher que les hamburgers ! Mais cela peut se comprendre tant leur choix est large: des traditionnels café, thé ou Pepsi, aux plus compliqués Café Macchiato ou Matcha Latte, qui sont bien entendu plus chers. Du côté des hamburgers, la diversité est aussi au rendez-vous. Si vous pouvez opter pour du classique, comme le Classic Burger ou le Classic Cheese Burger, vous pouvez aussi vous tourner vers des hamburgers un peu plus compliqués (comme le Teriyaki Burger) ou même végétariens (deux sont au menu en ce moment, le Tofu Burger et le sacré Bean Burger). À côté de cette abondance, les deux accompagnements proposés (potatoes ou onions rings) et les trois desserts qui se courent après semblent un peu faibles... Il semble qu'on ne vienne pas manger au Freshness Burger un menu, mais y boire un café accompagné d'un hamburger.

Cette première impression se confirme au moment de commander... Il existe plusieurs types de menus: un le matin jusqu'à 11h, un le midi, de 11h à 14h, et un pour les amateurs de sucre, proposant une boisson et un dessert. Les deux premiers sont moins cher si vous choisissez de ne prendre qu'une boisson et un sandwich et un peu plus cher si vous optez pour un accompagnement en plus. Les prix des menus ne sont pas très élevés si vous les comparez au Mc Do: 640 yens pour le menu du midi avec une boisson, un sandwich et un accompagnement, alors qu'un menu Big Mac, par exemple, coûte 650 yens. Cependant, en ce qui concerne le menu du midi, heure à laquelle je me suis rendue, on peut déplorer un manque de choix certain: seulement un sandwich, le sandwich du jour, quatre boissons (café, thé, Pepsi et 7up) et deux accompagnements étaient disponibles... Et si vous voulez un sandwich différent, le prix augmentera vite et pour environ 600 yens, vous n'aurez qu'un sandwich et un accompagnement ou une boisson (pas chère...). Un peu triste...

Heureusement, la qualité du sandwich servi m'a remonté le moral. Après avoir hésité avec le Beans Burger, j'ai finalement opté pour la version au Tofu, le Tofu Burger, avec de la tomate, de la salade, de l'avocat et de la sauce. Beaucoup de sauce. Mais pas trop. Ça coule de partout, c'est galère à manger, mais c'est bon. Et différent de ce qu'on a l'habitude de manger au Mc Do.


Bref, une bonne expérience et une bonne façon de manger un burger différent et de qualité. Cependant, le concept café/hamburger reste assez surprenant pour la française que je suis et, si le burger était vraiment intéressant, j'aurais aimé avoir un peu plus de choix au moment de passer la commande.

POULAT Marièke

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mardi 22 février 2011

Ronald au Japon: Mc Donald

Mc Donald ou le plus célèbre des fast-foods. Très répandu en France, il a aussi conquis le Japon: c'est la chaîne de fast-food qui possède le plus de restaurants avec plus de 3000 entités dans tout le pays.... même si contrairement à la France, il rencontre beaucoup de concurrence sur le terrain du hamburger: avec des chaînes américaines aussi connues en France comme Burger King et KFC, mais aussi d'autres chaînes asiatiques comme Lotteria, d'origine coréenne, ou Freshness Burger et Mos Burger, d'origine japonaise. Cependant, Mc Donald reste le plus connu et une des clés de sa réussite pourrait être son hybridation entre application du modèle américain et adaptation à la vie japonaise.

En arrivant au Japon, la nourriture fait peur... Tout est différent, tout semble bizarre... Alors, c'est vrai que le M doré sur fond rouge du Mac Do rassure. Ou comment c'est l'un des premiers restaurants où l'on a tendance à se rendre quand on arrive au Japon. Et, à vrai dire, ce n'est pas un mauvais choix: cette chaîne de restaurants propose un bon mix entre bons basiques comme on les trouve en France, tel que le Big Mac, et découvertes particulières, comme le Teriyaki Burger... tout en proposant un environnement assez proche de ce que l'on connaît avec les changements japonais qui s'imposent.

Attirés par cette enseigne connue ou pris d'une envie subite d'un hamburger, on passe la porte du Mc Do le plus proche de chez soi. Cela ne devrait pas être trop dur, il y en a donc plus de 3000 au Japon, la plupart situés dans les zones fréquentées par des jeunes (proche des universités, dans les quartiers tels que Harajuku, Shibuya...). Le design des restaurants est très proche de ce que l'on connait en France à l'extérieur, l'enseigne et le logo restant les mêmes, même si il faudra parfois lever la tête pour les dénicher: ville à étages oblige, il arrive que certains des Mc Do soient au deuxième étage ou plus, accessibles par un simple escalier donnant sur la rue. De plus, la plupart des restaurants fonctionnent sur deux étages: le premier est souvent réservé aux comptoirs, et donc à l'achat, et le second, à la consommation.

Face au guichet, les repères se retrouvent un peu. Un peu seulement. La plupart des burgers sont les même que ceux que nous connaissons (oui, ne vous inquiétez pas, vous pourrez combler cette envie de Big Mac ou de Mac Chicken qui vous taraude ^^), malgré certaines différences, comme le Teriyaki Burger qui est un sandwich contenant un steak enrobé dans de la sauce traditionnelle japonaise (sauce soja, sucre, mirin). Les menus fonctionnent aussi de la même manière, proposant un sandwich, des frites ou une salade (il n'y a pas de potatoes cependant...) et une boisson, avec trois tailles S, M et L. Ces dernières sont assez similaires à celles que nous avons en France. Attention cependant, pas vu de sauces additionnelles jusqu'à maintenant... Pas de sauce barbecue donc, ni même de ketchup. Une autre différence, que je pense être la principale, au niveau du menu: la présence de petits snacks à 100 yens, comme  une glace à l'italienne au lait, quelques petits sandwichs...Beaucoup de japonais viennent au Mc Do pour grignoter vite fait et peu cher tout en consultant internet du fait de la présence du Wifi dans l'établissement.

Une fois son choix fait, il est temps de commander... une épreuve souvent un peu difficile quand on ne lit pas très bien et pas très vite le japonais ou que l'on n'en parle pas un mot du tout. Mais pas de panique, à Mc Do, comme de partout au Japon, on sait s'adapter à la barrière de la langue: une feuille plastifiée est présente sur le comptoir et propose les offres en japonais d'un côté et en anglais de l'autre... Donc comme souvent, il vous suffira de pointer votre commande pour être satisfait. Une satisfaction qui devrait continuer même au moment de payer. Les prix sont assez similaires à ce que nous avons en France, avec des réductions sur certains menus aux alentours de midi (entre 11h et 14h): le menu Teriyaki Burger passe ainsi de 620 yens à 490.

Comme en France, on paye avant d'aller s'installer en salle. Celle-ci est disposée différemment selon les restaurants, mais la plupart permettent à des personnes seules de pouvoir manger sans être dérangés face à un mur ou une vitre teintée. Avec l'obligation de trier ses déchets (notamment à Tokyo) au moment de partir, ce sont les seules différences avec les Mc Do français que je peux relever dans la salle... Bah oui, qu'ils soient français ou japonais, les burgers sont aussi difficiles à manger et on se met de la sauce de partout internationalement... ça doit être un des effets de la mondialisation ^^

Finalement, même si les restaurants Mc Donald sont un peu différents au Japon, le fait qu'ils soient issus d'une chaîne internationale limite ces différences... ce qui en fait un outil pratique pour les étrangers un peu perdus à cause de la cuisine japonaise et de la langue. Le goût est le même et vous devriez stopper le dépaysement l'espace d'un repas. Cependant, ce serait un peu bête d'être venu jusqu'au Japon pour vous limiter aux Mc Do, non ?

Marièke POULAT

Des donut à Tokyo ? Bienvenue chez Mister Donut !

Thé vert. Azuki. Dango... Vous adorez. Et pourtant, il arrive un moment où vous en avez un peu marre des sucreries japonaises pas sucrées. Où vous avez tout simplement envie d'un peu autre chose, d'un peu de gras et de sucre, le tout accompagné d'un bon café pour une petite pause douceur dans la matinée ou, plus tard, pour le goûter.
De nombreux cafés proposent leur service pour combler cette petite crise passagère: Doutor, Starbucks Coffee, Caffe Veloce, ou encore Café de Crié et autres enseignes qui disent servir des pâtisseries françaises... mais il y a aussi Mister Donut, une enseigne américaine qui sert aux États-Unis et au Japon, dont les japonais sont friands. Je ne pourrais pas vous dire si ces donuts sont réellement des donuts américains: jamais goûté un anthentique donut américain... la seule chose que je sais, c'est que j'apprécie cette enseigne, bien qu'elle ne serve pas de la nourriture traditionnelle japonaise et qu'elle ne soit pas reconnue par tous.

Mister Donut est une chaîne de magasins d'origine américaine, fondée en 1956, aujourd'hui très implantée aux USA et dans de nombreux pays, notamment au Japon où elle est arrivée en 1983 et où elle est très populaire. En 2006, il y avait ainsi plus de 1400 cafés de ce type dans tout le Japon... autant dire que vous ne devriez pas avoir trop de mal à mettre la main sur l'un de ces magasins au nom écrit en anglais « Mister Donut », le plus souvent en rouge sur fond noir. Comme une preuve qu'il ne s'agit pas de nourriture particulièrement distinguée, la plupart se trouvent proche des gares et dans les zones très fréquentées par les jeunes... bien que ses derniers ne soient pas son unique clientèle.

Une fois la porte de l'un de ces établissements passée, le nom de la chaîne, Mister Donut, prend tout son sens... on se retrouve en effet projeté devant un comptoir rempli de donuts de toutes formes, tous goûts et toutes couleurs. Au sucre, au chocolat, au thé vert, en forme de chat, de donuts tels qu'on les connait avec un trou au milieu ou sans... tous les choix se proposent à vous (pour ceux qui sont au régime ou font attention, la plupart des donuts contiennent entre 200 et 300 calories selon le site internet en japonais uniquement... mais il suffit de cliquer sur les images ^^1). Le paradis des gourmands en quelque sorte... même si certains se montrent assez critiques quant à la qualité des donuts servis, mais je n'en fais pas partie: j'ai apprécié les donuts goûtés et je donnerais d'ailleurs une mention spéciale à celui parfumé au thé vert et nappé de chocolat même si sa couleur verte peut effrayer ;)

Après un peu de queue, plus ou moins longue en fonction de votre heure de passage, il est temps de faire son choix.... profitez de la queue pour réfléchir car il y a beaucoup de choix ^^ et que tous les noms sont écrits en japonais (en katakanas plus exactement: avec quelques bases vous devriez comprendre assez facilement ce que contiennent les beignets). Pas de panique cependant si vous ne parlez pas le japonais: il est aussi possible de désigner le numéro du beignet qui vous intéresse au moment de commander et un menu en anglais vous est proposé si vous désirez une boisson. Il existe d'ailleurs un menu pour le petit déjeuner incluant boisson et donut et certains des magasins de la chaîne propose des menus pour le déjeuner avec des pâtes et autres préparations du genre mais je n'ai jamais essayé: à quoi bon venir à Mister Donut pour ne pas manger de donut ?

Une fois la commande passée et le porte-monnaie délesté de quelques centaines de yens (comptez entre 110 et 150 yens pour un beignet et entre 180 et 230 yens pour une boisson, le menu du matin servi jusqu'à 11h étant à 322 yens pour une boisson et un donut à moins de 136 yens), vous pouvez choisir de partir avec ou de manger sur place. Comme tout magasin au Japon, les magasins sont assez petits et sont souvent organisés de manière à ce qu'un visiteur isolé ne soit pas gêné par les autres, puisqu'il est fréquent de se rendre au café seul. L'espace est aussi parfois découpé en deux: fumeur et non-fumeur. En fonction de l'heure, il peut y avoir plus ou moins de monde, mais de peu qu'il n'y ait pas trop de monde, vous serez autorisé à y rester un long moment... le seul bémol étant l'absence d'un réseau Wifi, du moins dans les établissements que j'ai pu fréquenter jusqu'alors.

Bref, même si cette chaîne est un peu chère, elle permet de passer un bon moment entre amis ou seul. Pas besoin de venir y rechercher une nourriture saine ou même l'excellence en terme de donut: ce n'est pas ce qu'elle a la prétention de servir, mais si une petite envie de sucre et de gras se fait sentir, sachez que vous devriez pouvoir y répondre ici assez facilement. Ou presque... tant il est difficile de choisir quel donut nous fait le plus envie ^^ 

Marièke POULAT

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Un ryokan à Kyoto: le Shimizu Ryokan

Se rendre pour une nuit ou plus dans un Ryokan, une auberge japonaise traditionnelle, est un passage obligé pour le touriste avide de nouvelles expériences... mais c'est aussi un luxe. En fonction de la qualité du service (repas, onsen, activités...), de l'emplacement du Ryokan (aux abords du Mont Fuji, à Kyoto...), ou encore de la date de la réservation (veille de jour férié, période de vacances...), les prix varient grandement et la nuit peut revenir à plus de 200€ par personne... Un prix rédhibitoire pour la plupart d'entre nous. Et pourtant, dormir dans un futon, profiter d'un bain chaud/onsen ou encore d'un petit déjeuner copieux et traditionnel sont des expériences souhaitées.
Plusieurs ryokans aux prix raisonnables existent pour contenter les voyageurs curieux au budget serré. L'un d'eux est le Shimizu Ryokan, situé dans le centre de Kyoto à quelques minutes à pied de la gare principale de la ville.

Ce Ryokan, un peu perdu au milieu des anciennes et étroites rues du centre de Kyoto, propose 12 chambres de style japonais. Si il n'est pas très facile à trouver, situé sur la rue Kamiyama, du fait du nombre important de rues sans nom affiché dans cette partie de la ville, il n'en reste pas moins très pratique car il est situé à proximité de la gare. Seules une dizaine de minutes le sépare de la gare une fois la bonne route trouvée. Une enseigne blanche lumineuse signale son entrée. Autant dire tout de suite qu'il est plus facile à trouver de nuit que de jour du fait de cette pancarte et qu'il est recommandé de savoir le nom de ce ryokan en japonais, しみず, pour le trouver plus facilement puisque c'est sous cette forme qu'il est le plus clairement indiqué.

Une fois la pancate débusquée, c'est un parking pour deux, trois voitures qui se présente à nous, et, un peu plus en arrière, on apperçoit enfin le bâtiment. Il est assez petit et sa porte est recouverte de trois rideaux rouges sous lesquels il faut se glisser pour entrer. Comme tous les ryokans, il est alors temps de retirer ses chaussures pour enfiler ses chaussons alors qu'une horde de japonais se ruent à votre service. En anglais ou en japonais1, on vous débarrasse de vos valises et on vous tend votre clé, tout en vous décrivant les différentes activités disponibles gratuitement entre 8h et 9h30 du soir: en fonction de la soirée, vous pouvez essayer un kimono, vous lancez dans la calligraphie, dans les origamis... On vous propose aussi de vous faire couler un bain chaud dans l'une des deux salles de bain disponibles, à l'heure que vous choisissez. Enfin, on vous demande de réserver, ou non, le petit déjeuner pour le lendemain matin entre 7h et 9h: c'est un peu cher (1050 yens), mais si vous voulez vous essayer aux saveurs traditionnelles japonaises tout en étant rassasié pour une bonne partie de la journée, c'est intéressant. Puis, l'on vous mène à votre chambre où vos valises sont déjà en place.

Voilà le moment que le touriste curieux préfère. La découverte de la pièce. Des tatamis, des futons en place, une petite table basse entourée de coussins, un panier contenant des yukatas... tout semble près pour que vous puissiez passer une bonne nuit dans les règles de l'art. Des éléments moins traditionnels viennent compléter le tableau pour vous permettre de profiter de votre nuit: une télévision, une salle de bain équipée d'un bain et de toilettes au style occidental, un sèche-cheveux ou encore un chauffage vous attendent... ainsi qu'un ordinateur connecté à internet dans le hall, mais il faudra payer 100 yens pour 20 minutes pour pouvoir en profiter. Une boisson de bienvenue arrive très vite après votre installation. C'est un thé sucré à l'arrière goût assez épicé. Attention, dépaysement garanti.

Le séjour passe vite... Pour peu que vous deviez sortir pour manger (pas de dîner prévu à l'hôtel mais il y a une salle où vous pouvez ramener votre repas), vous avez ensuite à peine le temps de plier une grue en papier que, déjà, votre bain est versé... une bonne douche et un bon bain chaud pendant une quarantaine de minutes, le tout suivi d'un jus d'orange frais bien agréable. L'esprit (et les pieds) reposés, il est temps de se coucher... et de se réveiller aux alentours de 8h pour profiter d'un petit déjeuner copieux et inédit. C'est déjà presque fini: l'hôtel demande à ses clients de partir avant 10h, tout en proposant de garder leurs bagages (jusqu'à 18, 19h) si cela peut les arranger. 

Direction la caisse: contrairement à la plupart des hôtels, vous payez non en début, mais en fin de séjour. Sûrement pour pouvoir ajouter les services non inclus... Cela ne s'avère pas trop douloureux cependant. 5 000 yens par personne (HT) hors saison (de décembre à mars inclus), 6 000 yens (HT) en haute saison, à quoi il faut ajouter 1 000 yens en cas de lendemain chômé. Finalement, pour une nuit au mois de février accompagné d'un petit déjeuner, c'est de 6 300 yens qu'il a fallu s'acquitter. Un prix assez élevé si on le compare au prix d'un hôtel normal, mais qui permet d'avoir un petit aperçu d'un séjour dans une auberge japonaise traditionnelle dont les japonais sont très friands.

Bref, une petite nuit bien agréable et pas trop chère toute en découvertes, dans un lieu situé à proximité de la gare, ce qui n'enlève rien à son charme... le tout sous la protection rapprochée de multiples employés, peut-être plus nombreux que les clients. Le seul petit bémol de mon point de vue, qui s'avèrera être un point positif pour d'autres, est la pratique de l'anglais systématique: bien que vous soyez capable d'utiliser le japonais, on vous parlera essentiellement en anglais... un peu frustrant quand vous êtes étudiant en japonais mais plutôt sympa si vous ne parlez pas un mot de cette langue ^^

Marièke POULAT
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1. C'est d'ailleurs en anglais que nous avons fait les réservations et ce, de la France, par mail.

Petit défi... Écrire une page sur les toilettes (japonaises)

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Comme l'annonce le titre de cet article, je vais donc ici me lancer dans un nouveau défi: écrire un article entier sur... les toilettes japonaises. Difficile de trouver sujet plus trivial, mais, après avoir reçu mes amies du côté du Japon, il s'est avéré qu'il était aussi difficile de trouver sujet plus intéressant. Donc, désolée, mais il faut en passer par là. ;)

Pour commencer, un constat. La famille japonaise des toilettes est beaucoup plus large que la  famille française. Elle se divise en deux branches: les toilettes de style japonais et celles de style occidental (appelées ''Western Style'' en japonais), cette dernière comportant plusieurs stades d'évolution.

Les toilettes de style japonais, encore proposées dans plusieurs temples, parcs ou même centres commerciaux, hôtels ou chez certains particuliers, sont les plus anciennes. Elles sont nos WC à la turc, à cela près que la forme est un peu différente. Au lieu d'être carrées avec des emplacements surélevés pour y mettre ses pieds, elles sont ovales et il faut disposer ses pieds de chaque côté de l'endroit stratégique tout en pliant un peu les genoux... mais pas besoin d'entrer dans les détails, vous savez déjà ce qui pourrait arriver si vous êtes un peu trop fainéants. ^^

Une telle mésaventure ne devrait pas avoir lieu dans la version occidentale des toilettes. La plupart sont identiques à celle que votre précieux derrière est habitué à fréquenter... à cela près qu'il existe une forme beaucoup plus évoluée qui pourrait peut-être vous poser quelques problèmes et donc vous avez certainement déjà entendu parler. Il est en effet aussi mis à disposition dans de nombreux lieux publics (et chez les particuliers) des toilettes particulièrement développées qui requièrent un certain niveau de compétence pour être comprises dans leur ensemble... -_-' Munies d'un siège chauffant et d'une palette de commandes impressionnantes (du jet de rinçage au son pour couvrir les bruits embarrassants, en passant par le bouton de réglage du débit de la chasse d'eau dont l'activation n'est pas toujours aisée... parfois tactile ou après pression sur un bouton), on s'y sent parfois dépassé... et toujours amusé. Quoi de mieux que d'appuyer sur tous les boutons pour voir à quoi ils correspondent ? Je vous laisse faire vos propres expériences, mais faîtes attention, certaines fonctions peuvent s'avérer dangeureuses ^^

La famille des toilettes est donc élargie au Japon et elle évolue dans un environnement assez différent, notamment en ce qui concerne les toilettes publiques. Déjà, la plupart de ces dernières sont très propres et disposent de papier toilette (parfois payant, mais le plus souvent en ''libre-service'') et de savon. Certaines proposent même des distributeurs de serviettes hygiéniques, payantes (seulement du côté des femmes, cela va sans dire). Elles sont de plus très spacieuses. En ce qui concerne les toilettes féminines, vous trouverez souvent un espace avec lavabos pour se laver les mains et un espace à part pour celles qui souhaitent se remaquiller. Enfin, notez que si des souffleurs d'air permettent parfois de se sécher les mains, ce n'est pas toujours le cas: au Japon, il est d'usage de toujours avoir sur soi une petite serviette à mains/mouchoir de poche en tissu pour se sécher. C'est d'ailleurs assez courant d'offrir ces petits morceaux de tissus décorés comme cadeaux en cas d'invitation.

Enfin, sachez pour conclure que cet article ne concerne que le côté féminin des toilettes puisqu'étant une fille, je ne me suis pas permise de jeter un coup d'oeil du côté des hommes pour vérifier l'état des sols et la forme des toilettes... même si je peux vous confirmer qu'on trouve ici aussi des urinoirs.

Sur ce... il semble que j'ai relevé le défi. Les toilettes japonaises n'ont plus de secret pour vous. ^^ Ou comment il n'est en fait pas si difficile de parler de toilettes pendant tout un article. Je me demande quand même quand ces ovnis de toilettes arriveront en France... parce que la cuvette chauffante, c'est quand même bien agréable... ;)

Marièke POULAT

Un hôtel à Kyoto: l'Econo Inn

Voyager au Japon peut s'avérer cher. Très cher. Trop cher ? Entre les transports, les repas, l'hôtel et le prix des visites, le portefeuille peut vite flancher. Kyoto, bien qu'un peu moins cher que Tokyo, n'échappe pas à la règle. Pourtant, du fait de son statut d'ancienne capitale et de la richesse de ses sites, il est difficile de penser venir au Japon sans y passer quelques jours. Alors comment profiter de son voyage sans trouer son porte-monnaie ?
Si je ne prétends pas avoir la recette d'un séjour revenant à moindre coût, je peux cependant vous donner l'adresse d'un hôtel qui devrait vous permettre de limiter les frais de séjour un peu... Pratique et assez peu cher comparé aux services qu'il offre, l'Econo Inn est assez intéressant. En plus de proposer des prix très accessibles, ce petit hôtel familial est situé assez proche de la gare de Kyoto et est facile à trouver, tout en restant très calme.

Pour environ 3 000 yens la nuit (30€) par personne, vingt et une chambres de style occidental pour une, deux ou trois personnes, ainsi qu'une chambre de style japonais pour 4 à 8 personnes, sont mises à disposition des clients. Je n'ai pas eu accès à la chambre de type japonaise, mais peu confirmer que la chambre de type occidental pour trois personnes était propre. Télévision, yukata, shampoings ou encore un sèche-cheveux (à demander à l'accueil) étaient disponibles. Des services intéressants pour 3 000 yens par nuit surtout lorsque l'on sait que le prix peut-être plus faible: le prix est dégressif en fonction de la longueur du séjour, plus d'informations sur ce sujet étant disponibles sur le site1.

Sur ce dernier, vous trouverez aussi une carte d'accès. L'hôtel est situé sur la rue Kawaramachi, à une quinzaine de minutes de la gare de Kyoto et à égale distance du célèbre quartier de Gion, ce qui est assez pratique. Bien que les adresses et le nom des rues ne soit pas toujours indiquées au Japon ce qui peut parfois poser un problème quant à l'accessibilité des sites, cela ne pose aucun problème ici tant il est facile de mettre la main dessus: la rue Kawaramachi est une des rues principales de Kyoto et l'enseigne de l'hôtel, bleue et lumineuse, se repère d'assez loin. De plus les horaires d'arrivée (à partir de 15h) et de départ (jusqu'à 11h) sont plutôt larges et donc pratiques. Sans compter qu'à partir du moment où l'on entre en possession de la clé, l'entrée est ouverte 24h sur 24.

Pour le prix proposé, il n'est servi ni dîner ni petit-déjeuner, mais café et thé sont disponibles dans le hall d'accueil. Celui-ci, composé du comptoir de la réception et de plusieurs tables permet de s'y installer pour manger, pour discuter, regarder la télévision, presque allumée en permanence, ou encore se rendre sur internet. Un ordinateur connecté à internet est ainsi libre d'accès 24h sur 24. Intéressant aussi à noter, le fait qu'il soit aussi possible de se connecter à partir des chambres sur son propre ordinateur portable: à l'aide d'un code donné à l'accueil, le réseau wifi de l'hôtel est accessible gratuitement.

Les services sont donc assez nombreux et, fait important, toujours rendus avec un sourire. C'est un vieux couple de japonais qui tient l'hôtel, parfois assisté par des étudiants dont ce doit être un travail d'appoint comme il est la norme d'avoir pour les étudiants japonais. Toujours prêts à rendre service, vous pourrez demander tout aussi bien un stylo, un renseignement, un parapluie ou encore le droit de laisser vos valises avant votre arrivée ou après votre départ sans avoir l'impression de déranger: le sourire est toujours là. Pour peu que vous parliez quelques mots de japonais, vous les remplirez de joie... même si il est possible de s'adresser à eux dans un anglais très simple, leur niveau étant assez faible mais suffisant pour obtenir des informations basiques. D'ailleurs, le site internet est à la fois en japonais et en anglais et mes amies, de France, n'ont eu aucun mal à réserver.2

Bref, vous aurez compris que ce petit hôtel est vivement conseillé pour ceux qui, malgré un budget réduit, veulent profiter d'un séjour agréable sur Kyoto et d'un accueil tout aussi sympathique. 

Marièke POULAT
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Purikura ou comment le photomaton japonais est fun

Grâce à Amélie Poulain, on avait pu voir une autre facette du photomaton... De terriblement ennuyeux, voir particulièrement désagréable pour ceux qui avaient à faire une photo d'identité (oui, vous savez, celles où l'on ne peut même pas esquisser le début d'un commencement d'un sourire...), il était devenu romantique. Et bien, les japonais ont fait mieux. Au Japon, le photomaton est devenu un divertissement à lui tout seul, non seulement un endroit où l'on peut prendre des photos en groupe (voir en très (très) grand groupe) mais aussi où l'on peut les customiser.

En effet, si il y a bien des photomatons tels qu'on les connait en France pour faire des photos officielles, on en trouve une autre variété beaucoup plus amusante dans la plupart des Game Centers, des centres commerciaux ou encore des quartiers fréquentés par les jeunes. Dans ces cabines, appelées "Purikura", décorées par de grandes photos et fermées par des rideaux, pas de siège réglable au centre et un espace supérieur à celui que l'on a dans les photomatons normaux. D'environ deux mètres sur deux, elles se composent d'un écran tactile surmonté d'un objectif. Sur le même mur, de multiples lampes qui permettent d'inonder la pièce de lumière et de nous rendre plus beau... et en face, un mur blanc, de façon à pouvoir intégrer des effets de lumière.

Dû à la taille de la pièce, un groupe de 8 personnes, voir plus, mais il faudra alors se tasser, peut entrer dans la pièce. On insère 400¥ en pièces de 100¥ et c'est parti, une voix nous donne les instructions comme dans un vrai photomaton, en japonais dans le texte, s'il vous plaît. Mais pas besoin de comprendre pour savoir quoi faire: il suffit de regarder les images qui s'affichent à l'écran et de choisir les fonds et effets de lumières que l'on souhaite pour les photos à venir, ainsi que les cadres... Attention cependant, il y a un temps imparti qui dépend des cabines. Une fois le choix effectué, tenez vous prêts. Le nombre de photos à prendre dépend des compagnies, mais cela va souvent de 4 à 6, sans pause: là encore, dépêchez-vous de prendre des poses différentes et... NE regardez PAS l'écran ! MAIS l'objectif !!

Les photos prises, c'est le moment de sortir... et de customiser les photos qui viennent d'être prises. À l'arrière de la cabine se trouve en effet deux écrans tactiles équipés de stylets qui permettent d'ajouter du texte, des images, des fonds différents ou encore du maquillage en tout genre aux images. Un nœud dans les cheveux par ci, un chapeau par là... ah, non, des lunettes de soleil finalement... Et pourquoi pas quelques cœurs ? Et la date ?! T'as mis la date ? De quoi vous transformer totalement ! En plus, du fait de la luminosité de la salle, la peau apparaît nette et l'on est particulièrement à son avantage: fini les boutons d'acné et les cernes. Ils disparaissent. Sans compter que si vous êtes de type occidental vous risquez d'être surpris par la taille de vos yeux: la plupart des asiatiques n'aimant pas vraiment leurs petits yeux, ces derniers sont agrandis... Ne me demandez pas comment ça marche, je n'en sais rien... la seule chose dont je suis sûre c'est que si vous avez déjà des grands yeux au départ, vous allez  juste en avoir des géants. À côté, les yeux innocents des jeunes filles des mangas ne sont rien !

La customisation faite, une fois encore, en temps imparti, il est temps de rentrer son adresse e-mail dans la machine pour qu'elle vous envoie un lien et que vous puissiez télécharger l'une des photos sur votre téléphone (oui, vous recevez des mails sur votre téléphone et non des sms... un nouvel article s'impose ^^). Puis, c'est au tour de la forme papier. En attendant, la plupart des cabines vous propose un petit casse-tête. Au bout de quelques secondes, elle sort enfin en deux exemplaires. Si l'on est plus nombreux que deux, ce qui est souvent le cas, il est possible de choisir différentes tailles de photos et d'utiliser les ciseaux disponibles à quelques mètres de là, histoire de se les partager. Elles viennent ensuite se loger  dans les portefeuilles qui en sont déjà remplis...

Oui, le Purikura est très populaire au Japon... et on y prend vite goût. Déjà, parce que pour une fois, on n'est pas moche sur une photo. Le côté très manga du rendu est plutôt sympa et ça fait toujours plaisir de ne pas se retrouver avec un teint verdâtre et des pustules rouges de partout... Et puis, c'est quand même assez marrant de prendre la pose à plusieurs (en bas, plus bas, je te dis, tu n'apparais pas !!!) et de customiser toutes les photos en vitesse (grouille ! Il n'y a plus que deux secondes !! Grouille je te dis, tu n'as maquillé qu'un oeil !!). Bref, à faire et à refaire au gré de vos sorties, vous devriez prendre la main au cours de votre voyage: à la fin, vous devriez avoir le temps de customiser toutes les photos ^^

Marièke POULAT

vendredi 11 février 2011

Animate Tower à Ikebukuro

À la question « Pourquoi vous intéressez-vous au Japon ? », la plupart des étudiants étrangers répondent que c'est la culture nippone qui les a attiré... Et si certains sont passionnés par la J-Pop et par la culture des Idoles, ou le folklore et les vieilles traditions culturelles comme l'arrangement floral, la cérémonie du thé ou encore la calligraphie, la plupart ont un intérêt profond pour les mangas et les jeux vidéos. J'en fait d'ailleurs partie. Et c'est donc avec un plaisir certain que j'ai découvert le Paradis... au sein de cet immeuble de 8 étages nommé Animate.

Ce Paradis des Otakus ou Geeks et des fans de mangas, d'animés ou de jeux vidéos se trouve à Ikebukuro. Il fait partie d'une chaîne de magasins, Animate, qui vend des produits en relation avec ces différents médias, au Japon et à Taipei, à Taiwan. Il y a actuellement 38 magasins au total, dont un à Taiwan, mais celui de Ikebukuro est le principal. Il se trouve très proche de la gare de Ikebukuro, juste en face du Sunshine City, cet immeuble de 60 étages qui domine le quartier.

L'Animate Tower se reconnaît par ses panneaux bleus verticaux, le long de ses vitres et sur son toit, sur lesquels est inscrit le nom de la marque, Animate. Comme son nom l'indique, c'est une tour... un immeuble assez haut, composé de 8 étages (ou 7, si vous comptez à la française*), mais très étroit. Il n'y a pas, par exemple, d'escalier roulant, et c'est à la force de vos jambes que vous devrez vous frayer un chemin le long des huit étages où s'entassent un nombre impressionnant d'items en tout genre sur les mangas, animés et jeux vidéos en vogue.

Ainsi, au premier étage*, c'est le rayon des magasines, de la nourriture (ou plutôt des snacks...) à l'effigie des différents personnages et des distributeurs: contre 100 ou 200¥, en fonction des objets proposés et de la licence, vous recevez une boule contenant le plus souvent un porte-clé. Du deuxième au quatrième inclus, c'est au tour des livres de se présenter... tous en japonais et avec la possibilité de les trouver dans n'importe quelle librairie pour certains, je ne m'y suis pas arrêtée... J'étais en effet plus attirée par les cinquième et sixième étages, respectivement dédiés aux goodies et aux figurines... les premiers étant notamment tous les portes-clés, pochettes ou encore cartes à jouer aux effigies de nos personnages préférés, alors que les figurines sont de toutes formes et de toutes tailles. À noter, le concept de figurine à échanger, présent chez Square Enix: c'est un bon moyen d'obtenir des figurines assez peu chères (en dessous de 1000¥), mais pas forcément celles que l'on veut... puisqu'il s'agit d'acheter une boîte d'une série comportant plusieurs figurines sans savoir quelle figurine se trouve dedans... à vous ensuite de trouver quelqu'un ayant celle que vous voulez ou de vous contentez de celle que vous avez. Enfin, les deux derniers étages, le septième et le huitième proposent CDs et DVDs.

L'intérêt d'un tel magasin est la nouveauté des produits qui peuvent y être trouvé. Un système intéressant dans celui-ci est notamment l'existence de grandes affiches annonçant les prochains produits à venir et de petits codes barres joints à ces affiches qui permettent de réserver les produits qui nous intéressent. Le désavantage de cette nouveauté étant que les stocks semblent aller et venir en fonction de la popularité des mangas et de leur actualité... Un exemple ? Naruto semble aujourd'hui en perte de vitesse au Japon, notamment par rapport à One Piece qui est présent partout, et il n'y avait ainsi qu'une toute petite place qui lui était dédiée... une pochette, trois cartes postales et quatre porte-clés et c'était tout. De même pour les produits de Square Enix. Seuls les derniers jeux sortis étaient présents. Impossible ou presque (seul Tidus, Cloud ou Squall étaient présents sur les étals) de remonter avant Final Fantasy XII.

Inutile de préciser qu'un tel magasin pratique des prix assez élevés (il ne faut pas craindre de payer 1000¥ pour un porte-clé ou un grigri à poser sur son téléphone portable)... ce qui ne l'empêche pas d'être très fréquenté par des japonais comme par des étrangers. Car c'est un lieu où, si l'on est un tant soit peu intéressé par les mangas ou même plus largement par la culture japonaise, l'on peut rester pendant plusieurs heures à flâner entre livres, figurines et autres divers items. Le paradis, je vous l'avait bien dit ^^

Marièke POULAT

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* Au Japon, il n'y a, comme aux USA, pas de RDC: le RDC est le premier étage. Et le premier, le second...

Musée Ghibli (de la forêt de Mitaka)

Pour peu que vous vous intéressiez un peu au Japon et à sa culture, ce qui devrait être le cas vu que vous avez atterri sur ce site, des noms tels que Mon voisin Totoro (1988), La Princesse Mononoké (1997), Le Tombeau des Lucioles (1988), ou plus récemment, Ponyo sur la falaise (2008) et Arrietty, le petit monde des chapardeurs (Janvier 2011 en France), devraient vous évoquer un petit quelque chose... voir même un gros. Produits par le Studio Ghibli*, et réalisés par les célèbres réalisateurs japonais H. Miyazaki ou I. Takahata (chacun s'étant concentré sur des projets différents...), ces longs métrages d'animation japonaise font rêver de nombreux japonais depuis 1985, date de création du Studio, et, depuis plus récemment, le monde entier... avec une expansion progressive depuis 1996, quand The Walt Disney Company a obtenu l'ensemble des droits de production internationale. Pour parachever cette évolution, le musée Ghibli, qui présente les différents films produits par le Studio et dévoile chaque année un nouveau court-métrage du Studio, a été ouvert en 2001.


Situé dans la banlieue de Tokyo sud-ouest, à Mitaka, d'où son nom entier, le Musée Ghibli de la forêt de Mitaka, 三鷹の森ジブリ美術館 (Mitaka no mori Ghibli Bijuutsukan), il n'est pas facile d'accès. Non seulement, il n'est pas possible d'acheter des tickets sur place, mais il n'est pas non plus possible de s'y garer ou encore d'y rester pendant plus de deux heures... ces mesures étant faites pour en limiter l'attente à son entrée: car il est vrai qu'une fois le ticket obtenu, le monde magique du Studio Ghibli s'offre à nous sans résistance... ou presque.



Pour obtenir les tickets, dans un premier temps, il est nécessaire de les acheter à l'avance à une borne disponible dans les combinis (ou ''convinient store'') de la chaîne Lawson. À ces bornes, il est possible d'acheter les tickets d'entrée pour différents événements (concerts...), parcs d'attractions (Disneyland...), mais aussi des places d'avion, de train... mais il est donc aussi nécessaire de s'y rendre pour acheter des billets pour pénétrer dans le musée car aucun billet n'est vendu sur place. Si les kanjis restent un mystère pour vous, vous pouvez demandez de l'aide au caissier qui devrait vous venir en aide avec plaisir pour peu qu'il comprenne votre requête. Sachez qu'il vous en coûtera pour 1000¥ pour les plus de 19 ans, 700¥ pour les 13-18 ans, 400¥ pour les 7 à 12 ans et seulement 100¥ pour les 4-6 ans; et que vous devrez réserver d'une part, à l'avance (parfois plus d'une semaine à l'avance, notamment si vous choisissez un jour tel que le samedi) et, d'autre part, pour un créneau horaire de deux heures seulement: de 10 à 12h, de 12 à 14h, de 14h à 16h ou de 16 à 18h... vous n'aurez en effet que deux heures pour visiter le musée... ce qui devrait suffire à condition de ne pas traîner trop longtemps dans la boutique.



Pour s'y rendre, la tâche s'avère aussi assez compliquée puisqu'il se trouve un peu en dehors de Tokyo. Le moyen le plus simple est de prendre la ligne Chuo à partir de Shibuya et de s'arrêter soit à l'arrêt Kichijōji, soit à celui Mitaka. A partir de ce dernier, des navettes pour le musée sont disponibles toutes les 10 min pour 200¥ l'aller simple et 300¥ l'aller retour. Si vous décidez de faire marcher vos jambes, ce qui peut s'avérer intéressant car la ville est jolie et le musée entouré d'un parc, les deux arrêts sont situé à environ un kilomètre chacun du musée.



Un drôle de bâtiment, un Totoro qui vous fait un signe de la main... Voilà, vous y êtes. Enfin. Un homme se contentera de vérifier vos tickets et vous pourrez entrer dans l'enceinte où l'on vous remettra un ticket spécial qui vous permettra d'accéder au mini-cinéma du musée pour y profiter de la projection d'un court-métrage spécifiquement réalisé pour le musée... le dernier, présenté à partir de la fin novembre 2010, étant パン種とタマゴ姫, Pâte à pain et la Princesse Oeuf. En plus de ce petit chef-d'œuvre que vous devriez pouvoir comprendre sans mal puisqu'il est muet, vous aurez accès aux expositions permanentes et temporaires. C'est beau. Mais il faudra appréciez avec vos yeux seulement: une fois la porte du musée passée, plus le droit de prendre des photos. Vous pourrez vous rattraper sur le toit pour prendre quelques clichés... ou dans la boutique où vous pourrez acheter, sous condition de dépenser une bonne petite somme tout de même, des cartes postales, des souvenirs en tous genres, les différents CDs et DVDs, ou encore dénicher un grand nombre des classiques de la littérature pour enfants (en japonais ou en anglais).

Alors certes, il est assez difficile d'obtenir le droit d'entrer dans ce sanctuaire de l'animation japonaise (qui rappelons le ici, n'est pas uniquement pour les enfants... Ne donnez pas à voir La Princesse Mononoké ou Le Tombeau des Lucioles à un jeune enfant. Il en serait choqué !), mais ça vaut vraiment le coup tant l'univers y est magique et l'imagination, omniprésente.

Marièke POULAT


* À prononcer « Jibli » en japonais et non « Guibli » comme on aurait tendance à le faire, du fait des origines italiennes de ce nom.